Je ne suis pas une mal-aimée, je suis une « mal-aimante ». J’aime mal. J’aime trop et je n’aime pas assez en même temps. J’ai trop aimé celui avec qui j’ai partagé un petit (c’est relatif, je dis ça dans l’optique que j’aurai une longue vie….je touche du bois!) bout de vie. Je n’ai pas assez aimé la personne la plus importante au monde, ou dans mon cas, celle qui aurait dû l’être: moi.
Dans un couple, ce n’est pas la faute de l’un ou de l’autre, c’est le résultat des deux.
(J’imagine qu’il y a toujours exception à la règle, mais règle générale, ceteris paribus, c’est ce que je crois profondément. Ne serait-ce que parce que tu as fait le choix de t’investir avec cette personne, you know!)
J’assume pleinement qui j’étais, j’assume encore mieux celle que je suis devenue et j’ai foi en celle que je deviens, en celle que je crée chaque jour.
J’étais si amoureuse et investie que tout était justifiable à mes yeux pour me faire moi-même passer en deuxième. J’étais spectatrice de ma propre vie, parce que j’étais trop occupée à essayer d’embellir et de simplifier la vie de mon être aimé, sans qu’il ne me l’ait demandé. J’étais du genre passive-agressive, ou plutôt agressive-passive : signifier mon désaccord, mon mécontentement, ma peine, mes craintes, name it, pour ensuite finir par accepter de le revivre encore en me convainquant que ces ressentis n’étaient plus. J’étais émotionnellement un peu sado-maso sur les bords, mais sans y prendre plaisir, crois-moi. Toujours fière et très orgueilleuse dans la vie, l’intimité me rentrait dedans à grand coups de 2x4 : tout ce qui « le », « me » ou « nous » concernait venait me chercher au plus haut point ou plutôt au plus profond de mes entrailles. J’étais une Drama Queen intérieure, je suranalysais tout par souci de bien faire (petit conseil: arrête. Tu vas finir par t’énerver toi-même), ma tête s’étourdissait à force de se faire des films et mon cœur paralysait à imaginer ma vie sans ce qu’ « on » était. Spoiler alert : il a survécu.
Source: Gommerblog
Tout ça, je ne le montrais pas. Parce que je suis une fille forte, solide, fière et, malheureusement, orgueilleuse. Je ne le montrais pas à personne… sauf à lui. J’étais tellement l’amie-sur-qui-on-peut-compter, l’amie-forte-comme-deux-montagnes, l’amie-toujours-en-contrôle que toute ma vulnérabilité sortait d’un coup devant celui qui avait réussi à briser ma carapace de fille-de-toute-ça-là. Pauvre lui. Mais surtout, pauvre moi.
Source: Lemainelibre
Être capable d’autant pour d’autres, mais non pour soi, ne devrait pas être une option dans ta vie. Être capable d’autant pour les autres que pour soi devrait être le minimum. Parce que pour bien donner de l’amour aux autres, aussi cliché que ça puisse être de l’écrire, il faut d’abord et avant tout s’en donner à soi-même. Et j’ai bien dit : « pour BIEN donner de l’amour aux autres ». Plus facile à dire qu’à faire : coupable, votre honneur. Je suis une célibataire endurcie, mais je continue encore de le faire avec des proches et des amis. Rassure-toi, je m’améliore.
Je n’ai pas été capable de l’aimer comme il en avait besoin : moins. Je n’ai pas été capable de m’aimer comme je le méritais : plus. Pour lui, je ne peux plus rien. Pour moi, je peux encore tout.
Aime-toi, fais-toi passer en premier et ce sera la meilleure façon de redonner aux autres. T’aimer fera de toi une version améliorée, une version authentique, une version épanouie et heureuse qui sera capable de donner mille fois plus et surtout, surtout mille fois mieux aux autres que ce que tu étais capable. Crois-moi. Ta plus grande histoire d’amour devrait être celle que tu vis avec toi-même, parce que c’est la seule personne avec qui tu vas assurément passer toute ta vie.
Source: Ressources-actualisation
Signée la-fille-qui-continue-d’essayer-de-s’aimer-plus