Oui, j’en ai marre ! Marre de faire des boîtes pour déménager, d’en voir et même, d’y penser. Vous avez compris que je haïs déménager et c’est vrai. Mais il y a autre chose dont j’ai marre : j’en ai marre de vivre chez et avec ma mère, car mes deux emplois ne sont pas assez, de rentrer travailler, des gens qui me donnent des conseils en ce moment, des gens qui jugent les autres sans les connaître ! J’en ai marre d’avoir beaucoup de biens matériels et d’y être attachée émotionnellement, de recommencer la routine, de me sentir pognée et d’assumer les conséquences de ne rien faire dans ces situations.

J’en ai marre

J’en ai marre que tout arrive en même temps, de patienter, de ne rien vouloir faire, de vouloir faire quelque chose, de vouloir sans passer à l’action, de vivre un combat intérieur presque continuel avec moi-même, d’écrire ce texte. J’en ai marre de trouver tout aussi pesant qu’une boîte remplie de livres ! J’en ai marre de ne pas réussir à être motivée pour faire quelque chose, de le faire quand même sans raison immédiate, de me questionner sur ce que je fais et ce que je veux ! J’en ai marre d’être dans cet état où j’ai l’impression d’être programmée, de constamment jouer un rôle parce que je ne réussis pas à m’exprimer d’une façon à ce que les autres puissent m’aider. J’en ai marre de devoir écrire ces mots alors que minuit approche !

J’en ai marre de ressentir une écœurantite aiguë de presque tout

Tout comme j’en ai marre que cela dure depuis maintenant plusieurs jours qui ne cessent de s’allonger ! En plus, j’ai maintenant le sentiment de peur qui m’habite depuis peu et qui s’amplifie un peu plus chaque jour à mesure que cela perdure. Oui, j’ai peur de ne plus retrouver l’état d’être d’avant, de ne pas réussir à avoir l’état d’esprit que j’avais trouvé qui me guidait dans la vie. Mais surtout, je crains les diagnostics, que ce soit des professionnels qui en donnent ou ceux que l’on s’autodiagnostique. J’ai peur d’une dépression, d’une maladie mentale et tout ce qui s’y rattache. J’en ai peur, car je ne veux pas que mon cerveau soit un skatepark permanent pour mes pensées et mes questionnements qui sont déjà présents à un niveau que je juge élevé. Aussi, cela me fait peur de me retrouver dans cet état pendant encore quelque temps en étant suivi par divers professionnels sans pour autant que cela ne fasse une différence.

Je sais, mon texte semble épeurant

Je vous assure que je comprends parfaitement ce sentiment face à ceci, moi-même je vis ce sentiment en me relisant et en vivant cette situation ! Je vous rassure cependant que parmi les choses que je n’arrive plus à supporter en ce moment, ma vie n’en fait aucunement partie. Aussi, écrire ces lignes est la façon que j’ai trouvée pour exprimer ce que je ressens et vis tout comme un moyen de voir l’impact que cela pouvait avoir sur mon état. Voir si mon déménagement en est la cause ou si cela est la goutte qui fait déborder mon vase !

Je ne peux répondre clairement maintenant à ce qui en est la cause, mais l’avoir écrit me fait sentir un peu et abaisse mes craintes ! Cependant, l’apaisement parfait est le mélange de l’écriture avec dans mes oreilles : la chanson I think I’m Okay de Machine Gun Kelly, Yungblud et Travis Barker, parce que tout fini par être okay.

Image de couverture par Ümit Bulut
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