Depuis le début de la crise, chacun essaie de s'adapter du mieux qu'il peut à la situation. Quand je parle avec mes ami.e.s, je me rends compte que notre réalité est très différente. Certains se ramassent sans emploi, d'autres se ramassent avec leurs enfants et un emploi encore plus exigeant, et d'autres, comme moi, se ramassent seuls chez eux. Heureusement, j'ai encore un emploi, ça me garde occupée (et je le sais que je suis chanceuse de me retrouver dans cette situation), mais ce n'est pas de cela dont j'ai envie de vous parler.

Mes proches s'inquiètent beaucoup du fait que je vive seule. Et c'est gentil de leur part, mais je me fais beaucoup poser la question: « Es-tu correcte? » D'un automatisme, je réponds toujours que oui, je vais bien. Mais je me demande constamment si c'est un réflexe pour ne pas pleurer et être confrontée à ma solitude ou si je le pense vraiment. Plus les jours passent, plus je me rends compte que je le pense vraiment. Oui, je vais bien malgré tout.

Le moment de gloire des introvertis

J’ai toujours vu une contradiction dans ma personnalité. Autant que je suis toujours entourée de gens, que j'ai une vie sociale très active et que je ne suis quasiment jamais chez moi pour l'heure du souper (parce que les 5@7 ou soupers au resto s'enchainent constamment), j’adore également me retrouver seule.

Et ce n'est que tout récemment, lorsque j'écoutais un balado, que j'ai compris ce qu'était la vraie définition de quelqu'un d’introverti. Alors qu'il y a souvent une connotation négative associée à ce mot, ce ne l'est pas pour autant. Ce n'est pas une question de vie sociale, mais plutôt de la façon dont tu te recharges, dont tu te ressources. L'animatrice se définissait exactement comme moi: toujours entourée, mais adore ses moments à elle seule. Les introvertis, eux, se rechargent seuls et puisent leur énergie dans leur monde intérieur. Et là j’ai compris que ça, c’était en plein moi. Et que je n'étais pas anormale ni contradictoire du tout.

Rester connectés

Reste que, j'ai beau aimer me retrouver seule, le faire pendant plusieurs mois d'affilée, je n'étais pas certaine de comment je me sentirais. J'avais peur d'être confrontée pour la première fois à une solitude que je n'avais jamais connue auparavant. Je touche du bois, parce qu'à présent, ça va bien. Et je me répète sans cesse que ça va bien aller. Je ne reste pas passive devant la situation non plus. On est impuissant, mais ma façon de me sentir utile là-dedans, c'est de faire mon devoir de citoyenne. Je reste chez moi, je fais ce qu'on me demande, et je sens que je peux faire une différence, aussi petite soit-elle.

En plus de ça, pour ne pas me laisser abattre par la situation, je garde contact avec mes proches. C'est vrai, les liens d'amitié sont encore là, malgré la distance. Il ne faut simplement pas perdre ça de vue. On a beau chialer sur les technologies et les réseaux sociaux, je dois dire que présentement, je me compte très chanceuse de vivre dans une ère où rester en contact avec les gens, peu importe où ils se trouvent dans le monde, c'est possible. De mon côté, les 5@7 virtuels s'enchainent et je m'assure de les planifier d'avance. J'ai coupé le vino pour ne pas embarquer dans un mauvais cycle et prendre de mauvaises habitudes que je n'avais jamais eues auparavant. J'en profite aussi pour faire mes DVDs d'exercices que j'avais achetés il y a des années, mais qui ont ramassé la poussière. Bouger fait du bien à mon corps, mais surtout, à mon mental. (À noter que cette semaine, j'ai l'intention de sortir un article qui donne d'autres trucs que j'ai utilisés pour me sentir moins seule et où je pourrai parler davantage de tout cela.)

Au final, mon but n'est pas de vous remettre dans la face que moi ça va bien, si ce n'est pas le cas pour vous. J’espère surtout que mon article sera vu comme un message d’espoir pour ceux et celles qui sont dans ma position. Comme je dis toujours ces derniers temps, on le prend une journée à la fois. Et je vous jure, ÇA VA BIEN ALLER.

Marie-Chloé Falardeau chapeau manteau noir

J'ai choisi d'illustrer cet article avec cette série de photos parce qu'elles me rappellent mon côté de « la fille qui essaie de toujours être positive ». Dans des temps comme ce qu'on vit présentement, c'est triplement plus important selon moi.

Ah pis, la grimace? Je ne le savais pas à ce moment-là, mais je la fais au foutu coronavirus. On ne veut plus de toi ici, capisce?

Marie-Chloé Falardeau chapeau manteau noir

Marie-Chloé Falardeau chapeau manteau noir

Le look:

Manteau - Reitmans

Jeans - Yoga Jeans

Chapeau - M/2 Boutiques

Boucles d'oreilles - Joe Fresh

Bottillons - Aldo

Lieu - Hôtel Le Crystal

Photos - Claudia Morin-Arbour

Marie-Chloé Falardeau chapeau manteau noir

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