Il y a quelques années, j’ai fait une liste de choses que j’aimerais avoir réalisées avant de mourir. On y trouve : aller en Italie, mon pays de rêve à visiter. Parmi ce que j’ai noté, il y en a que je peux rayer, puisque cela ne correspond plus à ma vision et de comment je vois ma vie. Qui plus est, il y a un rêve que je tenais absolument à réaliser et que je peux maintenant cocher ; soit celui d’avoir des tatouages.
Puis, parmi toutes ces belles choses que j'aimerais accomplir, il y a celle d’adopter un enfant.
Oui, je veux avoir un enfant, mais je ne veux pas vivre 9 mois de grossesse. Je ne veux pas courir le risque de faire une fausse couche, car je n’ose pas imaginer la douleur, la peur de réessayer de nouveau et la culpabilité que l’on peut éprouver, bien malgré nous. Je ne veux pas non plus affronter l'idée d’être stérile, tout comme je ne veux pas essayer toutes les techniques possibles de fertilité pour tomber enceinte.
Depuis que je sais que devenir maman est un de mes désirs, j'ai aussi compris que je ne l'imaginais pas de la même manière que plusieurs autres ; soit de tomber enceinte. Dans mon souvenir, j’ai toujours trouvé les femmes enceintes belles, mais je n’ai jamais éprouvé le désir de le vivre, moi aussi. Peut-être est-ce une belle et formidable expérience que je manque, mais pour l’instant, je ne souhaite pas la vivre.
Je dois également avouer que mon désir d’être mère, mais sans passer par le processus d’être enceinte, ne me vient pas seulement du fait que je n’ai aucunement l'envie de vivre un accouchement. Il me vient également du fait que je n’ai jamais considéré l’aspect biologie comme étant l’aspect en soit qui définit le rôle parental. Oui, je sais que pour concevoir un enfant, la biologie est un aspect important à considérer, mais pour ce qui est de prendre la responsabilité de cet être pour le reste de sa vie, cet aspect se rend en bas l’échelle de ce que je considère comme important et définissant le rôle parental.
Oui, sans gêne, j’admets que mettre l’aspect biologique en dernier pour prendre soin d’un enfant me vient de mon vécu. Mais cela ne change pas le fait que ce n’est pas parce que tu es une mère ou un père biologiquement que tu vas nécessairement endosser la responsabilité du rôle parental pour autant.
Même en mettant mon expérience de côté, j’ai presque toujours décrit un parent comme quelqu’un qui donne de l’amour. Quelqu'un qui fait passer le bien de l’enfant avant tout, qui s’intéresse à l‘autre, qui en prend soin, qui l’éduque, qui met ses priorités aux bonnes places en fonction des besoins de l’enfant. Quelqu'un qui accepte la différence, qui est ouvert d’esprit, qui loge, nourrit et habille l’être dont il a la charge.
Tout ça, sans jamais faire sentir l’autre comme un fardeau ou comme ayant un signe d'argent sur le front.
La partie 2 sera disponible demain sur le blogue.