Ça m’a pris longtemps avant de mettre le doigt dessus, mais j’ai enfin trouvé mon problème. Je suis workaholic. Je dis problème, mais en fait, ce ne l’est pas du tout. C’est souvent vu comme un défaut, quelque chose de négatif et c’est toujours dit de manière péjorative. Et pourtant, je trouve que dans certains cas, comme le mien, ça peut être positif.

J’ai été travailleur autonome pendant sept ans et je pouvais travailler à tout moment tellement j’adorais mon travail. Dû aux conditions de travail qui s’accordaient difficilement à ma vie de famille, j’ai changé de branche pour m’en aller en communication.

J’adore la communication et toutes ses facettes. J’adore parler, écouter, écrire, partager, comprendre le partage communicatif entre les humains. J’en mange, jour et nuit. Je souffre d’insomnie alors une des façons que je m’occupe quand j’ai des difficultés à dormir, c’est de travailler. Mais travailler pour moi, ce n’est pas une corvée, ce n’est pas une torture, c’est un plaisir.

Oui, oui, je t’assure que c’est vrai.

J’ADORE TRAVAILLER ET JE TRAVAILLERAIS 24H/24. Voilà, c’est dit. Je suis capable de prendre une pause, de partir une journée sans même regarder mon téléphone et de profiter de chaque seconde, chaque instant. Mais dès que j’ai un moment de libre, j’ai envie de travailler. J’ai envie de relever de nouveaux défis, de continuer à apprendre et de continuer à évoluer. J’ai envie de me surpasser, de connaître toujours plus et de partager mes connaissances avec d’autres personnes.

J’ai envie qu’on arrête de voir le fait d’aimer son travail et d’aimer travailler comme étant un défaut. Pour certaines personnes, le travail devient maladif, intrusif et une problématique à la vie privée. Mais, c’est loin d’être toujours le cas, si le travail n’empêche pas un bon roulement de la vie de couple, la vie de famille ou le cercle social, je ne vois pas de problème à être un(e) workaholic.

femme ordinateur travailSource image: Pixabay

Il serait plutôt normal, non, de vivre dans une société où les gens aiment leur travail et en sont fiers? Être patron, j’aimerais savoir que mes employés éprouvent un plaisir à être au bureau et qu’ils ne comptent pas les heures avant le vendredi. J’aimerais voir plus de personnes, comme moi, qui s’assument et qui le disent haut et fort : je suis une workaholic.

Le soir quand les enfants sont couchés et que mon conjoint n’est pas à la maison, je travaille. La fin de semaine quand les enfants font une sieste avec papa, je travaille. Dans le transport en commun, je travaille. Dans la salle d’attente, je travaille. Je n’ai pas honte et ce n’est certainement pas mon emploi qui exige que je travaille plus que mon 35h semaine. C’est moi. C’est moi qui décide de prendre des contrats en dehors de mes heures de travail normales. C’est moi qui décide de relaxer (oui!) en travaillant. C’est moi qui décide de relever de nouveaux défis.

Il n’y a personne qui me tord un bras. Il y a juste moi et mon amour pour le travail.

Je suis une workaholic.

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