Et si la vie nous donnait le choix de choisir. Un peu comme écrire la pièce de théâtre de notre vie. D’avancer comme nous avons envie de le faire. Créer ce que nous avons envie de créer. Et si c’était ça la vie ? De simplement la construire comme nous le voulons.

Il faut par contre beaucoup de résilience avant tout. Il n’est pas simple de se lever un matin et choisir. D’établir ses priorités. Parce que vivre exactement comme nous en avons envie, n’implique pas nécessairement le confort et la stabilité. Il implique avant tout, nous. Cette personne que nous négligeons souvent. Pourtant, qui compte plus que nous ? Qui est le mieux placé pour définir son propre bonheur ? Personne. Vivre pour ce qui nous rend le plus profondément heureux n’est apparemment pas inné. Il le devrait pourtant, mais l’humain en soi à tendance à s’oublier, à vouloir tout faire pour recevoir reconnaissance, amour et fierté des gens qui l’entourent. Par contre, c’est beaucoup plus gratifiant de se procurer soi-même ces sentiments.

Tu es la personne la plus loyale que tu auras dans ta vie. Il y a beaucoup de places dans la salle de spectacle de ta vie, mais peu de bons bancs. Et ceux-là, tu dois les garder pour ceux qui ne quitteront pas à l’entracte parce que le spectacle n’est pas exactement comme ils le souhaitent. Certains influenceront la pièce par leurs folies. Ils te donneront des fous rires sur scène. Il y en a d’autres à qui tu en voudras parce qu’ils te dérangeront, ils vont inconsciemment faire changer ta façon de jouer parce qu’ils vont te distraire dans une partie de ta pièce de théâtre. Pour un bout, tu t’y habitueras. Tu vivras avec eux. Mais à un certain moment, tu comprendras que tout est une question de respect. Par contre, ceux-ci, tu es la seule à pouvoir leur dire de quitter. Mais ce n’est pas si simple, parce que tu auras honte de leur avoir donné d’aussi bons bancs. Et ces bancs seront vides pour un bout, parce que tu as mal. C’est normal.

1476429_10202279561725009_1023272062_n

Il y a en a qui seront inévitablement toujours là. Un ex pour qui tu garderas toujours un bon banc parce qu’il t’a fait grandir, parce que même si vous n’êtes plus une équipe, tu sais qu’il sera toujours là pour te souffler ton texte quand tu seras un peu perdu. Des amis, ta famille. Ceux qui ne t’auront jamais reproché de n’être pas assez présente. Ceux qui te soutiennent même quand tu tombes sur scène. Ils t’apporteront le costume dont tu as besoin à n’importe quel moment, ne t’inquiète pas. Et il y en a qui, soudainement, ne se présenteront pas. Tu leur auras pourtant choisi des bancs qui étaient précieux à tes yeux. Un banc. Un banc que tu ne donneras pas 100 fois dans une vie. L’idéal pour toi serait de le donner une seule fois. Mais ils ne les veulent pas au moment où tu leur offres. Selon eux, ce ne sera pas un bon spectacle. À ce moment, n’arrête pas ton spectacle. Surtout pas pour un seul banc vide. Peut-être qu’ils se représenteront à la billetterie sous peu, mais ces places-là seront en réparation pour un petit bout. Ne leur permets de les briser à nouveau.

Ne repousse jamais tes représentations de quelques semaines parce que certaines personnes t’auront fait assez mal pour te laisser croire que ta pièce n’est pas si bonne que ça. C’est seulement pour te ralentir. Ils auraient aimé en écrire une aussi bonne que toi. Mais ils ne sont pas toi. Personne n’écrira une aussi bonne pièce que la tienne.

La pièce que tu joues présentement, c’est la plus belle pièce de théâtre qui n’aura jamais été écrite puisque tu travailles corps et âme pour la rendre parfaite. Personne ne veut jouer dans une pièce qui nous plaît qu’une fois de temps en temps. Parce qu’une vie sans être fière de soi, c’est comme un Gin Tonic sans lime, une fois ou deux ça va, mais au moment où la lime apparaît, c’est comme un nouveau verre.

gintonic

Accueil