Les festivités pleines de gourmandises arrivent à grands pas et je ne veux pas qu’on s’en fasse pour notre ligne ou le regard des autres.

La prise de poids, les lignes qui se dessinent sur notre peau, la cellulite qui s’installe quand on se croise les jambes, les bourrelets quand on s’assoit à la table familiale pour la soirée raclette, la petite craque entre tes dents quand on sourit… Ce n’est pas de ça que les autres vont se rappeler.

Pourquoi y faire attention ?

Aucun enfant ne se rappelle les vergetures de sa maman en maillot de bain. En revanche, il se remémore son sourire quand il a appris à nager, les jeux dans la piscine, le temps passé avec elle sous le gros soleil du mois de juillet et le goût du Mr. Freeze qu’ils ont partagé.

Personne ne se rappelle la quantité de sucre à la crème que tu as mangé l’an passé dans le temps des fêtes. On se rappelle plutôt la façon dont tes yeux pétillaient en ouvrant tes cadeaux, ton doux sourire en offrant les tiens à ceux que tu aimes et les fous rires partagés autour d’une coupe de mousseux un peu cheapette.

Tu es la seule personne à remarquer la fluctuation du chiffre sur la balance. Ton poids n’est pas un indicateur de santé, et encore moins un indicateur de beauté. Ne t’arrête pas à un chiffre vide de sens pour te définir ; tu es tellement plus que ça.

Tu es une personne à part entière. Tu es peut-être un parent, un partenaire de vie, un grand-parent, une amitié précieuse, ou encore un modèle pour ceux qui te côtoient.

Ton apparence, ton poids, les marques qui parsèment ton corps et que tu appelles « défauts », rien de tout cela ne compte pour ta nièce, qui rêve de devenir comme sa tante en grandissant. Rien de tout cela ne compte pour ta mère, qui admire ce que sont devenus ses enfants et ses petits-enfants. Rien de tout cela ne compte pour ton amoureux ou ton amoureuse lorsqu’elle il ou elle te regarde avec des étoiles dans les yeux en voyant à quel point tu t’entends bien avec sa famille. Rien de tout cela ne compte quand on parle d’amour.

On m’a toujours dit que c’était la beauté intérieure qui comptait et en grandissant, je réalise à quel point c’est vrai. Pourquoi te baser sur ce qu’on voit dans le miroir pour définir ta valeur si tout le monde t’aime pour ta douceur, tes étreintes, ton empathie et ton écoute? La cellulite ne t’empêche pas de serrer tes proches dans tes bras.

Si tu fermes les yeux et que tu laisses les souvenirs des années passées t’envahir, à quoi penses-tu?

Moi, je pense au sourire de ma petite sœur quand elle déballe ses cadeaux. Je pense à la cuisine de ma mère qui me ramène en enfance. Je pense aux moments partagés en famille, aux éclats de rire en frères et sœurs, à la neige qui vient recouvrir le sol alors qu’on pensait avoir un Noël sur la pelouse. Je ne me souviens pas de ce que les autres portaient, ni de quoi leur corps avait l’air, et encore moins des « défauts » qu’ils essayaient de cacher.

Je me souviens de l’odeur du cipaille, de l’impatience d’ouvrir les cadeaux et du sommeil qui s’empare de moi à peine deux secondes après avoir touché l’oreiller. Je me rappelle l’excitation ressentie en me réveillant le lendemain de Noël en sachant que je suis en vacances.

Qui que vous soyez, je vous promets que ce dont vous avez l’air ne vous définit pas, et surtout pas aux yeux des gens qui vous aiment.

Reprenez des patates pilées, mangez des petites douceurs et faites-vous plaisir. La vie va tellement vite, prenez le temps de savourer chaque instant sans vous soucier de ce que les autres pensent de vous ; ils sont probablement en train de se soucier de leur propre image et ne songent même pas à ce que vous appelez « défauts ».

J’aimerais que tout le monde puisse se voir avec les yeux des autres pour qu’on puisse se rendre compte qu’on est la seule personne à se voir d’un œil aussi mauvais. Notre jugement est erroné ; on voit ce que personne d’autre ne voit à force de se scruter à la loupe.

Vous êtes tous magnifiques, de l’extérieur, de l’intérieur et surtout avec un grand sourire aux lèvres, des yeux pétillants et le regard rempli d’amour.

Image de couverture via Pexels
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