Cela fait presque un an et demi que je vis avec l’absence de mes règles, mais aujourd’hui, j’ai pleuré de joie en remarquant deux petites taches rouges sur ma culotte. J’expose mon parcours :
Le 1er janvier 2018, je suis partie en Californie rejoindre une amie de longue date qui y vit depuis quatre ans. Je venais de me faire laisser par un gars qui, en y repensant aujourd’hui, n’en valait aucunement la peine, mais qui à cette époque m’avait brisé le cœur. C’est plus tard que j’apprendrai qu’il jouait sur deux tableaux en même temps… classique et typiquement masculin (oups, j’ai des préjugés envers les gars, mais ça, ce sera pour mon prochain article, hihi) faisons comme-ci je n’avais rien n’écrit de tout cela, OK?!?
Cette amie californienne maintenant devenue végétalienne (tsé, le west coast) ça change une mentalité, ça change ta façon de voir les choses, bref ça change une vie. Là-bas, t’as envie de t’imprégner de ce qui est trendy. J’ai donc décidé de suivre sa nouvelle tendance pendant la semaine. Il faut dire qu’à Los Angeles, c'est accessible et facile à adopter. Avec elle, on a parlé pendant des heures, nous nous sommes vidées le cœur, on a philosophé, on a fait le plein de résolutions en ce début d’année. En revenant à Montréal, j’avais une nouvelle tête et du bonheur plein le cœur. J’ai décidé de conserver ces nouvelles habitudes de vies; végétalisme, yoga, méditation et écriture. Je m’étais forgé une nouvelle mentalité. L’idée d’éliminer le « chimique » allait de soi et j’ai donc pris la décision d’arrêter ma consommation d’hormones, c’est-à-dire la pilule anticonceptionnelle. De toute façon, je n’avais plus d’homme dans ma vie et je n’étais pas prête à en introduire un autre.
Source image: Claudia Meunier
Puis, l’année 2018 a passé et j’ai eu deux épisodes entre février 2018 et aujourd'hui où j’ai saigné une seule journée chaque fois. Lors de ces deux épisodes, j’ai vécu l’enfer. Probablement le summum de ce qu’on appelle les syndromes prémenstruels. Il y a eu une nuit où j’ai fait de la fièvre intense. Le lendemain, je le jure, je pouvais tordre mon pyjama tellement il était mouillé. Je pensais avoir attrapé une mauvaise grippe, mais en fait, j’avais eu une journée de règle. Lors du deuxième épisode, je conduisais avec un énorme mal de tête et des nausées folles, incapable de me contrôler, j’ai vomi au volant! Une chance qu’il n’y avait aucun passager avec moi cette journée-là. Toute cette panique générale de la part de mon corps pour deux petites journées de menstruations me semblait anormale. J’ai compris que mon corps se mettait en mode situation d’urgence lors de mes périodes d’ovulation. Il fallait que j’aille consulter.
Pourquoi avoir attendu autant avant d’aller consulter? Pourquoi avoir attendu presqu’un an avant d’en parler à mon médecin de famille? J’avais des amies autour de moi qui avaient aussi pris la décision d’arrêter la pilule et elles me disaient que c’était normal de ne pas retrouver un cycle régulier tout de suite, que ça pouvait prendre un an avant de retomber régulière, qu’il ne fallait pas trop s’inquiéter avec la situation. Sauf que là, j’ai senti le besoin d’en parler à un professionnel de la santé.
Lors de ma rencontre avec mon médecin de famille, je lui explique cette même histoire. Elle me dit en retour qu’il n’existe pas plusieurs causes au fait qu’une femme vit de l’aménorrhée (absence de menstruations) : soit elle souffre de problèmes alimentaires, soit elle a un pourcentage de gras très faible dû à un surentraînement, par exemple, ou soit elle a une anomalie physiologique. J’entreprends donc une batterie de tests ; prise de sang, échographie et test endovaginal. Je la revois un mois plus tard pour connaître mes résultats. J’entre dans son bureau et d’emblée elle me dit: « Prends le temps de t’asseoir. » À ce moment précis, j’ai su que j’avais une anomalie…
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