Patricia !
Patricia, c’était le nom de la caissière qui travaillait au Jardin Mobile à côté de chez moi. Une charmante dame qui, si je me souviens bien, venait de la Corse. Patricia connaissait son monde BIG TIME ! Les petites habitudes : plastique ou papier, le nom des enfants et la couleur du ballon qu’ils allaient choisir avant de quitter cette petite épicerie de quartier.
C’était la belle époque des épiceries (excluant les sacs en plastique) ! La réalité est la même partout, on manque grave de personnel!
Aujourd’hui, aller à l’épicerie c’est plus souvent qu’autrement prendre la caisse ultra moderne et automatisée… Juste assez automatisée, mais pas trop!
« Vous avez retiré un sac de la zone de mise en sac »
Oui ! Oui ! J’ai retiré un sac parce que la zone de mise en sac est vraiment petite et je n’ai pas vraiment d’espace pour accumuler les sacs dans la zone de mise en sac.
« Veuillez mettre votre article dans la zone de mise en sac »
I know la machine, give me a break, c’est jusqu’avec le crate de carton des bouteilles d’eau, j’aurais sauté cette étape. Je me retrouve alors avec back à back à back de
« veuillez mettre votre article dans la zone de mise en sac », « vous avez retiré un sac de la zone de mise en sac », « un préposé est demandé » !
Je me dis toujours « ça y est, j’ai brisé la machine »
Moi pour une épicerie de 200$, j’ai besoin du préposé au moins trois (3) fois, soit une fois pour l’alcool (sorry not sorry) et deux (2) fois pour la zone de mise en sac. Avec sa petite carte plastifiée, elle me « débarre » la caisse en un coup de code à 4 chiffres et je continu jusqu’à ma prochaine lumière rotative. Tu sais, la lumière qui scintille sur le dessus de la machine comme si j’avais gagné un toutou. C’est la même chose qu’à la ronde, sans les petites fléchettes qui n’atteignent jamais la cible, sans la course de canards en plastique, sans les pommes dans la tire qui t’arrachent instantanément un plombage! Je ne te parle pas de la déception quand tu réalises que la pomme à l’intérieur est vraiment molle.
Sans toutou, je passe à l’étape des items sans code-barre. Une chance que je n’achète jamais des jabuticabas, je serais à la caisse un sacré bout de temps à effectuer des recherches Google pour savoir comment écrire le nom de ce fruit exotique. C’est certain que la venue des caisses automatisées a eu un impact sur l’importation de fruits exotiques, je ne te le fais pas écrire du Kiwano au Ramboutan, j’ai envie d’un petit Mangoustan !
Moi une pomme rouge, c’est pas mal une pomme rouge. Mais rendu à la caisse… oupelaye ! Une paula, une McIntosh, une lobo, une cortland … Je ne trouve pas juste ROUGE ! Et je ne te parle pas de bio, je te parle de la normale avec les pesticides et la cire.
Nous allons nous habituer, c’est comme n’importe quoi. Les gens qui sont initialement restés pris dans un lave-auto automatisé sont simplement sortis plus propres. Vive l’automatisation !
Image de couverture via Pixabay