Ben oui, on s’est revus ! Je sais ce que tu vas me dire et tu as totalement raison. Qu’est-ce que je fais?

Commençons par le début. Nous ne nous sommes pas vus ni parlés pendant plusieurs semaines. Le but était que je passe à autre chose tsé et ça allait plutôt bien ! Je me réveille le 1er juillet tôt le matin et ça y est, j’ai un texto de lui. Un texto qui me dit qu’il pense à moi de temps en temps et se demande comment je vais. Il me rappelle l’importance et le respect qu’il me porte. Qu’il m’aime, mais pas de la façon qu'on ne l'aurait souhaitée, car il est brisé !

J’ai fondu en larmes. C’était dans une période où j’étais plus vulnérable. J’ai tout de suite mis « notre chanson » et je suis partie dans ma tête. J’étais confuse sur ce que je devais faire ou encore, quoi répondre à ça.

J’ai répondu, en toute connaissance de cause!

Une porte s’est ouverte et deux semaines plus tard, on s’est revus. J’étais plutôt détachée et sûre de moi en quittant son domicile le lendemain matin. Cette soirée m’avait permis de lui dire tout ce que j’avais sur le cœur, et ce, en toute transparence.

Puis voilà qu’à partir de ce moment-là, tout a recommencé. Les textos chaque jour, les échanges de musique (ce qui nous connecte énormément). Puis une deuxième rencontre, suivie de journées folles, d’un road trip à Québec et des billets de spectacles, achetés début août pour des événements prévus à la fin septembre. En effet, il n’y a pas vraiment de logique là-dedans.

Ben oui, sans attentes évidemment.

Le problème c’est que j’y prenais goût à ces moments. De rire, de faire les fous parce que je dois rappeler que l’on s’est rencontré à l’automne passé, en plein COVID lors de la fermeture des restaurants et où le couvre-feu à 20h s’est installé. Donc tout ça, nous ne l’avions pas vécu ensemble. En fait, je prenais goût au sentiment que cela me procurait parce que j’avais envie de me sentir vivante et c’est ce que je ressentais durant ces moments. Je savais bien que tôt ou tard ça allait se terminer. Je me disais que je profitais du moment présent comme, de toute façon, je n’avais personne d’autre dans ma vie.

silhouette of man and woman

Source de l'image : Unsplash

Nous voilà rendus début septembre, soit deux semaines avant nos week-ends de spectacles.

Il y a environ deux semaines de cela, je suis allée chez lui un vendredi soir pour une soirée ciné avec ses enfants. Une première! Je n’avais jamais rencontré ses enfants officiellement. Le plan était même que je dorme chez lui. J’ai hésité sur le coup, mais j’ai accepté. C’est vrai qu’on a eu ben du fun ! Ce soir-là, quand on s’est couché, nous avons parlé de tout et de rien jusqu’à 4h30 du matin. C’était agréable !

Je suis retournée chez lui deux jours plus tard pour une autre belle soirée. Apparemment il s’est passé quelque chose que j’ignore ce soir-là, car c’est à partir de ce moment que tout a changé.

Wow, ce sentiment de déjà vu ! Distant dans ces textos. Il a l’air ailleurs, mais comme ben ben loin. Détaché est en fait le bon mot. Peut-être qu’il est perdu, peut-être qu’il a peur, je ne sais pas. Mais le fait de ne pas savoir est décevant, car l’on prône l’honnêteté, le respect… Puis silence radio!

Pour l’avoir déjà vécu avec lui, je savais ce qui se passait. Je me sentais mise à l’écart, encore. Soudainement repoussée du revers de la main sans mots ni avertissements.

Source de l'image : Mathieu Morrissette

C’est là que je réalise que ça fera bientôt un an que l’on s’est rencontrés pour la première fois et que je suis dans une « relation » avec une personne avec qui ça ne se passera jamais. Ayoye, j’étais vraiment dans ma bulle.

Je constate aussi plusieurs autres choses dont je vais m’abstenir de commentaires. Ai-je à ce point été aussi stupide pour croire à tout ça? Qu’il se soucie vraiment de moi ? C’est clair que je vais devoir prendre une décision.

Ça fait maintenant un peu plus de quatre ans que le célibat et moi ne faisons qu’un. J’ai comme un pattern où je m’attache aux mauvaises personnes.  Mais là, j’ai hâte de trouver « Ma Personne ». Je suis épuisée de mettre mon énergie aux mauvais endroits en me disant que peut-être cette fois-ci est la bonne.  Il y a trop de déjà vu!

J’ai envie de doux et foudroyants baisers en même temps, en tout temps et sans limites.

J’ai envie d’affection, de caresses.

De me sentir désirée.

De me sentir femme.

D’une oreille à l’écoute de mes pensées les plus profondes !

Que l’on me voit telle que je suis dans mon intégralité.

Honnêtement, je suis tannée d’avoir le statut de la « bonne fille »

J’ai appris avec le temps qu’il est préférable de canaliser ses émotions envahissantes de déception, de colère, d'incompréhension ou autre, de ne rien dire et d’observer. Le silence est rempli de message. « No message is also a message »

Est-ce que c’est bien le denier chapitre ? À suivre….

Source de l'image de couverture : Maryse Bellavance
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