J’espère que tu ne m’en voudras pas trop, mais si je t’écris ces mots ici, c’est que je suis certaine qu’il n’y aura pas de non-dit. J’ai toujours eu du mal à m’exprimer quand il s’agissait de dire ce que je ressentais. J’ai toujours été un peu maladroite. Pour une raison que j’ignore, je me suis extériorisée avec toi plus qu’avec quiconque.
Il y a tellement de choses que j’aimerais te dire en face, mais malheureusement, nos derniers échanges se sont terminés par écrit, sans savoir s’il y aura un lendemain, un dernier câlin et d’autres moments de douceur. Outch! Dans ma tête, ça ne se fait juste pas. Je mérite clairement plus que des mots écrits sur un écran de cell!
Trop souvent, je me dis que je ne devrais pas montrer toute l’importance qu’une personne a à mes yeux. Mais qu’est-ce que tu veux, je suis faite ainsi avec ceux en qui je crois et j’ai confiance.
La réalité, c’est que depuis le début, j’ai eu une partie de moi qui me dit de m’enfuir en courant. L’autre me dit de rester et d’être patiente. Soudainement, je me suis mise à attendre. À attendre la prochaine fois où l’on se verra. Dans mon fond intérieur, les émotions se sont bousculées à l’automne. J’avais peur de peut-être aimer, de souffrir, je doutais et je sais pourquoi. Ce sont mes blessures du passé parce que j’ai fait confiance aux mauvaises personnes. Parce que j’ai aimé sans barrière et j’en ai payé le prix. Toi, tu es arrivé dans ma vie en plein bordel, pendant que je ne m’y attendais pas.
Tu étais différent et ce que je ressentais l’était aussi. J’étais juste bien en ta présence. Tous ces moments à écouter de la musique et à nous embrasser. Je vais toujours me rappeler de la fois où je t’ai envoyé la chanson « Breaking the rules ». Cette chanson me fera toujours penser à toi et plusieurs autres évidemment.
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Du jour au lendemain, un mur de brique s’est glissé entre nous. Ton cœur s’est soudainement barricadé. J’étais dans le néant, dans l’incertitude et à vrai dire, je ne vivais pas tellement bien avec ça. C’est à ce moment que j’ai vu l’homme blessé que tu étais. Un homme avec de la colère. Ma tête m’a joué des tours à un point tel que je n’ai pas su voir l’ampleur de la situation que tu vivais. C’est simple, parce que je l’avais vécu aussi, mais, différemment. Je t’ai alors laissé l’espace dont tu avais besoin parce que je te respecte, sans poser de questions même si j’en avais des tonnes dans ma tête.
Je t’ai vu aussi te réparer tranquillement. Au-delà de tout ça, j’ai perçu la joie de vivre dans ton sourire, même, par moments, les étoiles dans tes yeux. Ta tempête a passé et l'on s’est retrouvé. Tous ces moments à rire et à ne pas se prendre au sérieux, à écouter de la musique, ces moments apaisants!
Quand j’ai vu que ta famille connaissait mon existence, j’ai eu envie d’y croire. De croire que peut-être un jour j’aurai une place dans ton cœur. Même si tu me disais que tu ne pouvais me faire de promesse sur l’avenir parce que tu étais brisé. Notre « relation de deux humains en découverte mutuelle » prenait de l’élan, puis encore une fois, soudainement, tu as mis le pied sur le frein. Je le sais que tu ne veux pas me faire trop d’attentes. Tu m’as trop souvent rappelé que je ne devais pas attendre quelque chose qui peut-être n’arrivera jamais, du risque que ça ne marche pas. Ma ligne de pensée était différente.
Si l’on commence à calculer les risques de chaque chose, on ne vivrait plus, crois-moi. J’étais prête à prendre le risque. Mais en fait, je me tenais à côté de toi et j’étais invisible à tes yeux. Et moi, j’ai envie qu’on me voie, telle que je suis. Je ne pense pas que tu t’es rendu compte de l’effort que je fournissais, tout en essayant de ne pas te brusquer.
Je n’ai pas su lire entre les lignes, ou peut-être que je ne voulais simplement pas. Je me suis attardée à l’incohérence entre tes paroles et tes actions pour y garder un brin d’espoir. J’avais envie d’être ta lumière au bout du tunnel. D’être celle qui te fera garder ton cœur d’enfant.
Celle avec qui tu feras les 100 coups…ta meilleure amie. Que l’on continue à danser dans ta salle de bain, la lumière fermée, en écoutant de la musique.
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Oui je me suis attachée. J’aurais simplement voulu que l’évolution continue, que l’on soit libres à deux. Comment tout peut changer du jour au lendemain? Aujourd’hui, je réalise que tes paroles restent en surface et que j’aurais espéré qu’elles prennent de la profondeur, mais tu n’es pas disponible émotionnellement, je le sais. Tu ne t’en es jamais caché, c’est vrai. Je n’ai simplement pas su vivre nos moments de façon détachée comme toi. C’était éphémère.
En toute honnêteté, jamais je n’aurais cru que mon texto de ce samedi-là allait avoir ces répercussions et que ce serait le commencement de la fin. Ce matin-là, j’avais simplement besoin de sentir que tu tenais un peu à moi et d’être écoutée.
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Je suis totalement consciente de tes enjeux familiaux et ce qui s’en vient de ton côté. Je t’ai tout dit et je n’insisterai pas. Je n’ai aucun contrôle sur la situation, et ce depuis le début en fait. Je me dois de respecter ta décision, car au bout du compte, je me soucie de toi. Je pense toutefois que quand quelqu’un tient vraiment à toi, elle te trouve une place dans sa vie et ne te laisse pas partir aussi facilement. J’ai besoin aussi de quelqu’un qui se soucie de moi. Je réalise aujourd’hui que je ne suis possiblement pas la tienne.
Tout ce qui se trouve dans « la carte » que je t’ai offerte est sincère et véridique. Je te souhaite le meilleur. Je t’aurais bien emprunté tes lunettes jaunes en écrivant ces lignes, pour cacher cette nostalgie qui accapare mes yeux en ce moment. Je suis un petit poisson émotif, tu sais! Mais un poisson pas comme les autres. Comme a si bien dit Bouddha;
« Accepte ce qui est, laisse aller ce qui était et aie confiance en ce qu’il sera. »