Je sais que notre relation s’est terminée radicalement. Je sais que tu as eu mal un peu au début, mais je sais aussi que tu t’en es sorti avec probablement quelques égratignures. Moi, c’est le contraire. Au début, j’ai été tellement fâchée contre toi que je ne me suis pas rendu compte de ma peine. J’étais entre deux émotions. Celle d’être en larmes continuellement et celle d’être en colère.
À lire : On aimerait tant sauver nos amis des peines d'amour
Source image : Unsplash
Pour le premier tour, j’ai choisi d'être frustrée contre toi. En réalité je n’ai pas choisi, cela m’est venu naturellement. Et puis, par la suite, le second tour m’a donné l’envie de partir loin, pour longtemps. Un coup de pelle dans la figure. Ça m’a pris quelques temps avant de réaliser à quel point j’étais anéantie. De toi, mais de toute notre relation minable et de la façon dont nous ne nous sommes même pas battus pour la garder, pour la solidifier. Comme si nous n’en valions pas la peine. Comme si personne autour de nous ne voulait nous voir ensemble de toute façon. Parce que nous étions différents. Parce que nous ne nous aimions pas comme les autres.
Mais nous étions nous, et nous aurions dû nous battre pour notre couple. Mais nous avons abandonné et flanché. C’est tellement plus facile de laisser tomber que de vouloir essayer. Malgré toutes les fois où je me suis dit que c’est pour le mieux ce que nous avons décidé, autant que je m’en veux de t’avoir laissé partir. Et je t’en veux encore plus de ne pas m’avoir rattrapé. Au fond de moi, tout ce que je souhaitais, c’était que tu retiennes ma main, que tu me dises que tu voulais encore de moi parce que nous étions plus forts ensemble. Je me rends compte que, pour ma part, j’étais plus forte auprès de toi. Même si je n’étais pas toujours heureuse à cause de nos problèmes. Et même si je me posais sans cesse un million de questions à propos de nous et de toi, j’aimais autant mieux être malheureuse dans tes bras que triste en étant seule.
Oui, j’ai fait des erreurs et je ne me les pardonnerai jamais. Même si je pensais ne rien regretter, aujourd’hui c’est différent. C’est quand je me retrouve seule, sans rien, sans toi, sans ta chaleur, sans ton sourire, sans tes yeux dans les miens que je regrette un tas de choses. Je sais que je devrais passer à autre chose. Je sais que tu ne reviendras plus jamais. Je sais que je dois t’oublier pour enfin me sentir bien et libérée, mais je n’y arrive pas. Je ne suis pas capable. Je croyais être forte, mais je ne le suis pas. En fait, je suis pire que ça, je suis carrément malade de nous.
Source image: Unsplash
C’est au moment où je repense à nos histoires toutes croches que je me dis que nous aurions pas pu faire mieux que de se quitter, et puis deux minutes après, je repense constamment à nos moments de bonheur et d’amour. C’est plus fort que moi. J’aimerais tellement être aussi forte que toi. Moi aussi je voudrais t’oublier. Moi aussi je voudrais que tu n’existes que dans mon passé, mais faut croire que je ne suis pas bonne pour ça.
L’histoire de ma vie se déroule dans les regrets, comme beaucoup de gens, mais mon plus gros, c’est toi, c’est nous. Je croyais être forte, mais je ne m’étais pas préparée mentalement aussi bien que je le pensais. Parce que dès que j’ai eu fini de t’en vouloir pour tout ce que tu nous as fait, je m’en suis voulu à moi. Beaucoup plus. Je ne sais pas combien de temps cela va durer. Je ne sais pas combien de temps je devrai vivre dans ma peine et dans le néant. Je sais encore moins combien de temps ça me prendra pour pouvoir être accessible à d’autres hommes. Ce que je sais c’est que j’ai littéralement un deuil à faire et il risque de prendre trop de temps pour mon petit coeur abimé. Je voulais simplement être plus forte mais malheureusement pour ma tête, et pour mon corps en entier, je ne suis qu’une petite fragile avec le coeur complètement écorché.