Dans ma vie, comptable, médecin, dentiste, notaire et planificateur financier se conjuguent au féminin.

Contrairement à certaines qui pensent que les femmes qui travaillent ensemble ne génèrent que de la médisance, j’aime m’entourer de féminin au pluriel dans mes affaires. Elles nourrissent mon cœur. Je retrouve chez elles des valeurs qui sont miennes : souci du détail, générosité et solidarité. Je suis certaine que ces quelques lignes pourraient faire naître des commentaires dans la tête des hommes : « Nous aussi on a des qualités ». Nul doute, mais cette fois-ci, je parle des femmes.

L’éloge des hommes aura lieu plus tard (ou pas), dans un prochain texte. Je reprends donc celui des femmes, débarrassée du sentiment de culpabilité de froisser les hommes. Culpabilité. Avez-vous remarqué que ce mot est du genre féminin ? La culpabilité est à la femme, ce que la testostérone est à l’homme : indissociable. Les filles que je connais y carburent toutes à doses variables.

Tempête d’idées au féminin

Mais reprenons l’essence de mon propos. Je disais que j’aimais m’entourer de femmes dans ma vie et mon travail. Hier, j’étais avec une amie en route vers Sherbrooke pour une réunion d’affaires. J’exprimais à cette dernière mon angoisse de la page blanche au sujet d’un texte à livrer. D’un geste spontané, elle sortit crayon et papier et déchaîna chez moi une tempête d’idées. Cinq minutes plus tard, j’avais trouvé le sujet de mon article et quelques pistes s’y référant. C’est cet élan spontané du cœur qui me touche chez les femmes. J’ai souvent été témoin de leur générosité d’écoute, de temps et de talent.

Une question de feeling

Lors de cette rencontre qui ne réunissait (quel hasard!) que des femmes, une des membres du groupe nous témoignait avec émotion de son inconfort au sujet d’un nouvel emploi. Spontanément, nous avons été unanimes à lui dire d’écouter son instinct. Pourtant, les hommes de sa vie lui conseillaient de conserver cet emploi, gage de sécurité. Nous avons toutes perçu que cette femme passionnée s’éteindrait si elle choisissait le statu quo. Pour toutes les femmes autour de la table, il semblait évident que suivre la voie du cœur était la meilleure décision, en dépit de l’insécurité qu’elle génère.

Une saine culpabilité

Je rêve d’un jour où les personnes qui dirigeront le gouvernement seront des femmes. Si les Trump, Poutine et Arafat de ce monde étaient des femmes, serions-nous descendus si bas dans la soif du pouvoir, le mensonge et la cupidité ? Laissez-moi en douter. Parfois, ça peut servir de se sentir coupables…

Image de couverture via Pexels
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