J'ai aménagé un beau petit gym dans mon sous-sol et je me cherchais un nouveau défi. Une amie m'a parlé du site web BeachBody on Demand et j'ai décidé d'essayer… Ce que je visais ? Un programme où je pourrais mettre à profit tous les poids et l’équipement que j'ai chez moi. Quelques jours plus tard, j'avais fait mon choix.
BodyBeast n'est pas du tout le programme le plus exigeant de BeachBody, mais on peut comprendre que son nom effraie un peu. Avec son slogan « Unleash... the Beast! » - qui m’a conquise (après m’avoir fait rire) - l'entraineur et bodybuilder Sagi Kalev promet de nous mettre en forme en trois mois. Je me suis basée sur quelques avis Youtube, puis je me suis lancée.
« It's gonna be a lot of fun! »
BodyBeast est un programme de musculation assez old school, et c'est probablement pourquoi il est tant aimé. Les entrainements ne sont pas difficiles en eux-mêmes : ils le deviennent si on décide de lever lourd. Ainsi, le programme est coté intermédiaire et ne présente pas de modifications pour faciliter les mouvements, car le besoin n'est pas vraiment là. Pour rendre les mouvements plus faciles, il suffit d'utiliser de plus petits poids.
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Le programme se divise en trois phases pour une durée totale de douze semaines. Il y a près de vingt entrainements différents en tout. Les séances durent entre 25 et 60 minutes et ciblent un groupe musculaire par jour. Dans la deuxième phase par exemple, elles sont divisées comme suit : chest, jambes, bras, cardio, dos, épaules et jour de pause. Oui, six jours sur sept.
Et ça peut paraitre étrange, mais vient un moment où le jour de repos devient presque le jour le plus difficile à respecter. Parce que les entrainements sont intéressants ; parce que le sommeil devient meilleur ; parce que l'énergie et la force se font sentir dans toutes les sphères de la vie. J'utilise rarement une heure à meilleur escient que lorsque je me donne à fond dans ce genre d’activité. De un : je ressens la fierté de m'en sortir vivante. Et de deux : c'est une heure dédiée complètement à ma santé.
On découvre ses routines, ses journées préférées… Pour moi c'est la journée Bulk Back. Les deux gars qui accompagnent Sagi ce jour-là sont « Smiley » et « Pretty Boy », mes deux préfs en plus. À les voir chaque semaine, on finit par s'attacher : je me suis mise à les suivre les trois sur Instagram.
« Give me a TEN! »
Quelques points que j'ai particulièrement aimés de ce programme :
- Un seul jour de jambes par semaine. Je suis très heureuse que The Beast ne focalise pas trop sur nos fessiers. Les programmes d'entrainement typiquement féminins finissent toujours par m'empêcher de rentrer dans mes jeans… (Bref, si votre but est de vous développer un booty, BodyBeast n'est pas le meilleur choix. On vise vraiment plus le haut du corps.)
- Un seul jour de cardio par semaine, puis deux séances par semaine dans le dernier mois. Cette séance dure 30 minutes et on la fait suivre d'une séance d'abdos. Ceci dit, il suffit de regarder sa montre intelligente lors des jours de musculation pour voir que le cardio explose lors des dernières répétitions. On y arrive toujours, seulement d'une autre façon.
- Des exercices old school et efficaces.
- Le rythme n'est pas trop rapide. On doit prendre le temps de bien faire les mouvements.
- Une progression évidente. Si vous aimez voir de l'amélioration de semaine en semaine, vous allez apprécier le fait que tout doit être noté.
- Sagi Kalev. Gros coup de cœur pour Sagi. Je n'aime pas m'entrainer dans le plus grand sérieux : donnez-moi un entraineur souriant et charismatique comme Sagi n'importe quand. Surtout quand il s'appelle lui-même « The Beast ». Come on!
« I gonna have to buy a new t-shirt... »
Je suis enchantée des résultats. J'ai perdu du poids et j'ai pris du volume dans le haut du corps. C'était mon intention et je dois admettre que je ne me donne pas à moitié durant les entrainements. C'est la première fois de ma vie que je vois un vrai changement… Et je suis allée au gym longtemps.
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Alors oui, ça se peut très bien que vos chandails ne vous fassent plus après trois mois de BodyBeast. Mais cela n'arrive pas du jour au lendemain et si ce n'est pas votre but, vous pourrez facilement rectifier le tir. Il est conseillé de prendre ses mensurations chaque semaine, alors vous pourrez voir si ça se met à déraper. Et si c'est le cas, suffit de revenir à des poids plus légers, diminuer les calories, slacker les protéines, puis ça devrait rentrer dans l'ordre.
« That's what separate the men from the boys! »
BodyBeast semble avoir été présenté à la base (en 2012) comme un programme surtout pour dudes, ce qui ne me déplait pas : Sagi se moque gentiment de ses boys, et on assiste au final à une belle camaraderie entre bros qui déconnent entre eux. Si je me fie à la facture des vidéos, je comprends qu'ils ont enregistré de nouveaux entrainements lorsqu'ils sont passés au site BeachBody On Demand en 2016 et qu'ils ont rajouté quelques filles à ce moment. Ils ont dû apprendre entretemps qu'elles aimaient elles aussi suivre les entrainements de The Beast... Bref, les filles sont très peu présentes ici, mais il ne faut surtout pas s'en sentir intimidée en quelque façon : les exercices sont excellents pour tout le monde.
« Whatever it takes... »
Pour ma part, je prévois recommencer un nouveau round après avoir terminé le premier : j'ai bien l'impression que je vais faire comme d'autres et « cycler » ce programme sur quelques rounds. Je veux voir jusqu'où je peux me rendre. J'ai aussi l'impression que cette aventure va éventuellement me porter à consulter des professionnels et m'amener ailleurs. Qui l'aurait cru !