Je fais partie de ces gens éco-anxieux.
L’état actuel de notre planète me préoccupe tellement que ça me rend anxieuse. La dégradation de notre environnement et les changements climatiques sont un enjeu social qui nous affectent tous, mais, chez certaines personnes, cette peur devient incontrôlable.
L’éco-anxiété, ce n’est pas seulement de craindre pour l’avenir, mais c’est une peur constante et accaparante. Certaines personnes n’en dorment pas la nuit, d’autres commencent à changer leurs plans d’avenir. En effet, j’ai entendu plusieurs jeunes de mon entourage tenir des propos inquiétants.
« Ça ne sert à rien de faire attention, il est déjà trop tard », « Pourquoi j’aurais des enfants dans un monde comme cela » ou « Pourquoi faire des efforts si nous sommes les seuls à agir? ».
Lorsqu’on parle d’anxiété, la première solution est de rationaliser. Par exemple, on peut se demander « Quel est le pire qui peut arriver? ».
- Ben la mort?
Dans le cas du réchauffement planétaire, cette stratégie n’est pas très efficace, car le pire est assez grave.
L’anxiété, c’est avoir peur du futur, de ce qui hors de notre contrôle. Souvent, cette peur est fausse et exagérée, car on est anxieux face à des choses qu’on a déjà été confrontées, qui risquent de bien se passer, etc.
Mais est-ce vraiment de l’anxiété lorsque la peur est réelle?
C’est comme conduire dans le brouillard et ne pas voir au loin. On peut être anxieux de foncer dans quelque chose, mais cette peur est justifiée et non anormale…
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Ça ne fait pas très longtemps qu’on parle du réchauffement climatique sur les bancs scolaires. À vrai dire, c’est très récent. Mais depuis, on en est bombardé. Même si on n’écoute pas, on le sait. Car c’est là devant nous, on ne peut le nier.
On nous a donné les statistiques, on nous expliqué scientifiquement comment notre Terre se réchauffait avec les gaz à effet de serre (GES), on nous a même enseigné les solutions afin de contrer le problème autant individuellement qu’en tant que société. Tout y était là. Sauf une chose : la motivation du monde ENTIER.
Récemment, il y a eu la grève du 27 septembre initiée par Greta Thunberg, une jeune adolescente suédoise de 16 ans, maintenant connue de tous et qui parcourt le monde. On a crié, dénoncé, protesté, on s’est fait entendre dans le monde entier. J’ai été émue par la motivation des jeunes, de ma génération pourtant si dénigrée, mais j’ai été déçue des plus vieux, qui nous ignorent, car les changements climatiques ne les affecteront probablement pas.
Je veux bien faire plus, mais je ne sais plus quoi faire.
Les épiceries et les restaurants font graduellement un virage au vert, mais ça reste que ce n’est pas assez, que j’ai de la culpabilité à faire l’épicerie avec tout ce plastique présent dans toutes les allées. On se mobilise pour tenter de produire moins de déchets, de recycler et de composter, bref, on fait ce qu’on peut. On blâme beaucoup la production de GES par les transports. Pourtant, les autos électriques ne sont pas du tout abordables.
C’est pourquoi je crois que le gros bout du bâton revient aux politiciens. Et ça me fait peur. J’ai peur qu’ils prennent leurs décisions par rapport à leurs intérêts et non les nôtres. Car on vit dans un monde individualiste et capitaliste.
On est pogné devant un ouragan. Il fonce droit sur nous. On n’est pas aveugle, on le voit venir, mais on ne peut rien faire. Comme paralysé devant la catastrophe imminente.
Mais il faut faire quelque chose collectivement.
Et VITE.