J’ai peur pour ma planète, mais je ne peux pas dire que je suis la meilleure actrice dans cette cause. En ce sens, je ne suis pas activiste, je ne suis pas végane, je n’achète pas tout mon linge au Québec, je ne suis pas zéro déchet, mais j’essaye d’intégrer le plus de bonnes habitudes à ma petite famille. Je sais que de décider en soit d’avoir des enfants, c’est polluant et que nous sommes déjà surpeuplés. Cependant, j’ai décidé d’avoir deux enfants.

Ma plus vieille va à une garderie végétarienne où sa gardienne pratique le zéro déchet et ma fille est sensibilisée depuis son plus jeune âge à cette manière de faire. Quand j’habitais Montréal, je ne compostais pas et dans ma demeure familiale, nous ne faisions même pas de recyclage. Ce n’était pas rare qu’on gaspillait parce que ma sœur et moi détestions devoir manger des restants. C’est affreux à dire, je savais qu’il y avait la faim dans le monde, mais étant adolescente, on dirait que ça semblait si loin pour moi que je ne m’en souciais pas plus qu’il fallait.

terre boule brisée nature arbreSource image: Pixabay

Puis, j’ai grandi. Je me suis questionnée et j’ai fait des recherches, j’ai décidé de changer des choses. Quand je suis arrivée en appartement, j’ai décidé d’acheter moins et de me faire de grosses recettes que je pouvais congeler. Je me suis mise au recyclage et j’achetais en vrac. En devenant maman, ma vision du futur et de mon rôle pour la Terre a changé. Il n’était plus juste question de ne pas manquer de ressources pour mon temps sur la planète, il s’agissait maintenant également de ressources pour mes filles.

Allaient-elles pouvoir vivre longtemps? En santé? Allaient-elles vivre des hivers ou des canicules interminables? Allaient-elles voir des catastrophes naturelles jour après jour? Allaient-elles voir la faune animale? Allaient-elles pouvoir avoir une planète où vivre?

Ça fait peur de voir les changements climatiques arriver de plus en plus rapidement, et même si en soit quelques mouvements ou changements ont été enclenchés, j’ai peur qu’il soit trop tard. D’un autre côté, je me dis que la génération après la mienne est la plus alerte et informée sur les changements qui arrivent. Chez nous, on composte, on fait du recyclage, on cuisine beaucoup et on planifie les portions afin de moins gaspiller, on utilise des linges au lieu du papier essuie-tout, on achète dans des friperies régulièrement, on marche beaucoup lorsqu’on a des commissions à faire, nous avons réduit notre consommation de viande, nous apportons nos sacs au magasin. Ce n’est pas parfait, mais c’est un début. Je me dis que c’est vrai que les plus gros changements devraient venir des grosses corporations, mais en même temps, sans avoir de changement draconien, je crois que nous pouvons tous commencer quelque part. J’ai peur des changements à venir parce qu'assis dans notre salon, nous sommes informés de ce qui ce passe dans le monde, mais je nous sens encore lents à réagir et à comprendre l’importance de se mobiliser.

plante mains femme terreSource image: Unsplash

Faites-le pour les générations à venir, pour notre santé, pour prendre soin de notre Terre.

Un petit pas à la fois.

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