J’ai hâte d’être maman au point où j’en fais des crises de panique quand je vois une vidéo avec des enfants dedans. Comme pas mal tout le monde au Québec, j’ai écouté le spécial de la fête des mères d’En direct de l’univers. Je vais être honnête, j’ai pleuré de la première vidéo d’enfants jusqu’à la dernière, mais ce qui m’a réellement achevée, c’est la nouvelle publicité de Telus. Celle avec le petit bébé né en temps de pandémie. Il le montre bien que c’est difficile pour cette nouvelle maman. Elle doit laver les aliments en rentrant de l’épicerie. Sa famille a rencontré sa petite poulette par Zoom. Je peux même pas m’imaginer ce qu’elle vit. Et pourtant, tout ce que cette publicité a eu comme impact sur moi, c’est de renforcer cette envie urgente d’être mère.
J’ai un conjoint avec qui je partage ma vie depuis plusieurs années et on en parle souvent. On a d’autres projets et celui-là s’en vient bientôt, mais pas assez vite à mon goût. Mon chum me le répète souvent; l’appel de la nature est plus fort chez moi. J’aimerais être capable de développer davantage, mais je n’ai pas les mots. Chaque fibre de mon corps crie haut et fort à quel point j’ai hâte... mais je suis incapable de l’exprimer complètement à mon entourage.
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J’étais au secondaire la première fois que j’ai ressenti cette envie. On m’a demandé la question qu’on se fait toutes poser: “Si tu tombes enceinte, est-ce que tu le gardes ou tu avortes?” Je n’ai même pas hésité: “Je le garde”. J’étais très jeune la première fois que j’ai réalisé que je voulais être mère. Il faut dire que ma famille, étant très active dans le bénévolat, m’a poussée à être en contact avec des enfants lorsque j’étais très jeune. J’ai donc fait tous mes choix de vie autour des enfants. Mes emplois ont principalement été de travailler de près ou de loin avec cet aspect; j’ai été coach de gymnastique, monitrice de camp de jour, etc. Et croyez-le ou non, mais passer des journées de 7h à 18h avec 15 jeunes à chaque jour pendant 8 semaines par été ne m'a pas découragée, mais encore plus poussée plus vers mon désir.
Dernièrement, une amie nous a annoncé qu’elle attendait un enfant! La joie! Un autre petit bébé dans notre entourage! Tout le monde était heureux! Je vous jure je l’étais; et puis le papa m’a regardée et m’a dit: “Je m’attendais à ce que vous aussi vous nous fassiez la surprise pour Noël!” Et ça m’est rentré dedans comme un coup de poignard, j’ai ri et me suis excusée de table pour aller aux toilettes. Ma meilleure amie était à l’extérieur du Québec et je l’ai appelée en larmes. Il venait de me rappeler que non seulement je n’étais pas encore enceinte, mais que ça n’arriverait pas avant au moins un an. Je suis toujours divisée entre deux parties de moi-même quand je pense à ce délai. Une partie de moi comprends le côté logique des choses, que c’est une bonne idée de prendre notre temps de bâtir ce projet. L’autre partie, elle, me crie haut et fort qu’on ne peut pas planifier ce genre de projet et que rien n’est mieux que le ici et maintenant.
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Je sais qu’être mère ne sera pas toujours tout beau, tout rose. Et avant qu’on me le dise encore, oui je sais que ça va être difficile. Oui, je sais que même si je me sens prête, je ne le serais jamais totalement. Mais je sais aussi que tout mon être n’attend que ça. Au moment d’écrire ces lignes, j’ai 14 jours de retard sur mes règles. Je devrais être ravie, mais ça m’arrive une fois au deux mois. A chaque fois, je me sens espérer que c’est peut-être plus. Et à chaque fois je suis déçue.
Petite mise à jour personnelle: au bout de 22 jours de retard, mes règles ont commencé. J’avais passé un test de grossesse qui m’avait déjà confirmé ce que je redoutais, mais j’ai quand même pleuré quand mes règles ont commencé. Je sais qu’un jour je vais vivre ce bonheur, mais en attendant j’ai hâte et je voulais vous le partager.