Laisser les enfants être des enfants

Certains diront que laisser les enfants être des enfants, c’est de les laisser lâcher leur fou n’importe où, n'importe quand. D’autres, qu’on doit les bourrer d’informations, car ils sont des éponges, que c'est le moment ou jamais pour learn l’anglais et xuéxí le mandarin.

À ceux qui considèrent que leurs enfants ont tous les droits, n’importe où, n’importe quand, nous leur rappellerons que les nôtres auront aussi tous leurs droits en leur présence. Un petit clin d'œil à ceux qui laissent l’univers faire l’éducation des enfants.

L’autre façon de laisser les enfants être des enfants est de les inscrire à toutes les activités qui entrent dans le calendrier. Apprendre l’espagnol en faisant du karaté. Revenir du cours de violon en faisant un peu d’impro dans l’auto.

Toutes les activités et les sports sont favorables au développement des enfants.

Ils le sont aussi pour les adultes d'ailleurs. Ne pas oublier que le cerveau est un organe qu’on se doit d’entretenir et d’exercer par l’apprentissage. Le cerveau des adultes est ainsi fait. Celui des enfants est en formation jusqu’à environ 17 ans. Certaines études affirment que le cerveau devient adulte un peu plus tard, entre 17 et 25 ans.

Donc oui, apprenons, soyons dynamiques et ouverts aux nouvelles connaissances.

Mais la question demeure : est-ce qu’on laisse vraiment les enfants être des enfants ?

On n’a pas idée de la pression qu’on leur met sur les épaules. Car bien entendu, ils voudront nous étonner, nous montrer qu’ils savent dire “Je t’aime” en 3 langues. Ils voudront performer et nous faire plaisir.

Le parent qui gorge son enfant d’une multitude d’informations doit nécessairement et obligatoirement baisser ses attentes et accepter que son enfant ait des forces et des faiblesses. L’éponge a le droit d’être sélective.

Parlons du sport

C’est bien l’endroit où le concept de performance est intimement lié à l’activité. Même dans le sport amateur, les envolées de partisanerie et de violence verbale remplissent les arénas et les gymnases.

Il est périlleux de jouer pour jouer. Il faudra rendre des comptes aux coéquipiers qui veulent gagner plus que tout.

Au sein d’un groupe, que ce soit en sport d’équipe ou en sport individuel, le concept d’équipe est aussi important, car les points individuels sont souvent cumulés au profit de l'équipe.

Pas d'échappatoire. Apprendre à mélanger les couleurs, à manipuler un ballon avec les pieds, à dire buenos días sans accent, peuvent provoquer un stress indésirable.

Qu’en est-il du stress ?

Il est possible de faire baisser le stress et la pression sur notre enfant qui fait du sport. Quelques mots comme « J’adore te voir jouer ! » peuvent faire la différence entre une moue de déception et un sourire resplendissant.

La mare de boue

De temps à autres, il serait bénéfique de reproduire le rythme des enfants et de les laisser apprendre quand ils ont besoin d’apprendre. Laisser le temps faire son œuvre.

En attendant qu’ils gèrent eux-mêmes leur stress et qu’ils fassent leurs choix de vie, qu’on les laisse patauger sans contrainte dans la petite mare de boue qui s’est formée après la pluie.
Image de couverture via Unsplash
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