Je vois de plus en plus la fameuse expression « Shadow work » être utilisée à toutes les sauces sur les réseaux sociaux, et ce, peu importe le contexte. Mais, en réalité, qu’est-ce que le Shadow work ou, comme on dit en français, le travail de l’ombre?

Je trouve que cette expression est un peu trop utilisée dans n’importe quel contexte mercantile, comme s’il était facile et doux à effectuer comme processus. Alors que, selon moi, de rendre conscient l’inconscient ou de déterrer ce qu’il y avait d’enfoui chez soi n’est pas synonyme de douceur…

Au contraire, ce processus est périlleux. Il est question d’un long voyage dans ses profondeurs afin de rencontrer nos plus grands secrets, nos interdits et même nos plus grands traumas. Je ne sais pas si c’est juste moi, mais mentionné comme ça, ça ne sonne pas doux ni paisible et c’est normal!

Très souvent dans le domaine de la spiritualité, on mise beaucoup sur les hautes vibrations et sur les énergies positives. On apprend à ne pas se laisser submerger des énergies jugées plus négatives comme la colère, la jalousie et parfois même la tristesse.

J’ai envie de vous dire aujourd’hui qu’il est primordial de prendre le temps de faire face à ces émotions qui sont toutes aussi humaines que les autres.

Honorer sa part d’ombre, c’est également embrasser sa part de lumière.

Car sans ombre, il n’y a pas de lumière et vice-versa.

Personnellement, ce qui m’aide à connecter avec ma gamme d’émotions, c’est le « journaling ». Cet exercice consiste à écrire dans un journal tout ce qui me passe par la tête, même si ça semble moins doux, moins « beau », car, en fait, tout ce qu’on vit est valable.

Toutes les émotions ont de la valeur et aucune ne mérite d’être réprimée. Il est normal de vivre de la tristesse, de la déception, de la colère, comme il est normal d’être heureux.se, d’être optimiste et jovial.e. Il est normal de se sentir bien par moment comme il est normal de se sentir moins bien.

Les émotions, un peu comme un reflet de la nature, sont cycliques. Ils viennent et ils partent à leur gré, mais nous devons les accompagner dans leur chemin, sinon allo l’accumulation!

En bref, tous ses états d’âmes font partie de notre expérience humaine. C’est ce qui la caractérise en quelque sorte comme quelque chose d’unique.

Je vous invite donc à vous permettre des moments rien qu’à vous durant lesquels vous accueillez votre vulnérabilité. Écrivez, dansez, chantez à tue-tête, peu importe ce qui vous fait du bien. Connectez avec l’outil qui vous permettra de digérer vos émotions. N’ayez pas peur, n’ayez pas honte.

De plus, je n’ai rien contre les personnes qui utilisent l’expression « Shadow work » sur les réseaux sociaux, mais sachez que le processus n’est pas toujours beau ni toujours facile. Puis, ce cheminement nous appartient totalement.

Je vous souhaite d’incarner toutes les parcelles de votre humanité comme moi aussi je tente de le faire depuis quelques temps.

Sur ce, je m’en vais écrire dans mon journal...

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