Faire la différence, un geste à la fois

On entend si souvent ce terme et à toutes les sauces. Pourtant, veut-il encore dire quelque chose? Sentez-vous ce terme résonner en vous ? J’espère que ces mots sauront, quant à eux, faire la différence.

N’est-ce pas le désir de tout un chacun ?

Que ce soit via un art qui s’exprime afin de permettre à quelqu’un d’autre de ressentir une émotion par ce qu’elle voit, entend ou même goûte.

Que ce soit via une vocation qui se vit les manches retroussées pour voir le déclic de compréhension dans un regard ou pour apporter les soins à quelqu’un qui en a le besoin.

Que ce soit même via le fait de devenir parent et donner l’opportunité à quelqu’un d’autre que nous de voir ce monde sous ses plus belles facettes.

Que ce soit via la force de diriger ou non un peuple avec les mots qui mèneront vers une société plus belle , plus équitable, plus responsable ou juste plus aimable.

Que ce soit via les travaux ardus que peu veulent faire, mais qui simplifie ô combien la vie d’autrui.

Que ce soit via un simple sourire, un mot, un silence, un geste ou un regard.

Que ce soit via ce que l’on porte ou ce que l’on transmet.

Le but n’est-il pas de faire la différence ?

Chaque geste de notre quotidien n’anime-t-il pas ce besoin ?

Sentir au plus profond de nous même que nous avons pu, à petite ou à grande échelle, apporter de l’espoir, un soulagement, une inspiration , du réconfort , du bonheur ou simplement un peu de chaleur à quelqu’un d’autre que notre propre personne ?

Dans une ère où toutes les voix peuvent s’élever dans les médias sociaux et où toutes les aires communes reflètent des visages scotchés à nos écrans, avons-nous oublié le pouvoir de notre impact ?

Je suis de celle qui croit fermement en l’effet papillon.

Je crois que chaque personne sur cette terre a cette capacité, qu’elle soit positive ou négative, de faire la différence avec le plus infime des gestes et ce à chaque jour.

Après tout, notre cher et sage Sirius Black n’a pas dit « Dans le monde, il n’y a pas d’un côté le bien et de l’autre le mal. Il y a une part de lumière et d’ombre dans chacun de nous, ce qui compte c’est celle que l’on choisit de montrer dans nos actes, ça, c’est ce que l’on est vraiment. »

Je continue de croire en mon monde de licorne où chaque être humain se sent plus vivant lorsqu’il transmet une partie de lui à autrui, aussi minime que soit cette transmission.

Ne nous levons-nous pas le matin pour ce besoin de connexions humaines, de compétences et d’autonomie qui fait de nous des êtres sociaux , sensibles et munis de réflexions ?

À travers mon métier, j’ai la chance de goûter à cela chaque jour. J’ose espérer que mes soins auront une différence positive sur leur vie et qu’à leur tour, cela leur permettra d’avoir un effet positif sur la vie de quelqu’un d’autre. Je sais que c’est l’essence même de mon métier. Pourtant.

Pourtant j’aimerais savoir qu'au-delà de mes soins, je peux atteindre quelqu’un autrement. Alors, je m’applique à apporter un brin de lumière aussi petite est-elle comparé à tout ce que les autres autour de moi m'apportent chaque jour. Je le fais pour ma propre lumière qui grandit lorsque je transmets un sourire.

C’est gratuit et pourtant tellement payant dans votre journée qui a peut-être mal commencé.

Alors, petit défi; tentez tous les jours de cette vie, de faire consciemment un geste vers et/ou pour l’autre, aussi inutile il vous semble l’être.

Essayons de sortir nos regards de nos cellulaires et de nous-mêmes et de les porter vers l’autre afin qu’une main se tende vers son prochain. Ainsi, un geste à la fois, une graine à la fois, nous ferons fleurir nos cœurs , agrandirons nos jardins de bonheur et offrirons peut-être un lendemain plus lumineux pour les enfants de demain, car nous aurons fait la différence, un battement d’ailes à la fois.

Image de couverture de Ray Hennessy