Lundi dernier, j'ai eu la chance d'aller déguster les délicieux gins ainsi que le nouveau menu du bar Le Pourvoyeur, situé au marché Jean-Talon. Après une petite marche dans le froid sibérien qui séparait le métro du resto, j'ai tout de suite retrouvé le sentiment de réconfort qu'on peut connaître dans cette chouette place. Le personnel, plus que chaleureux, nous a accueillis avec un de mes cocktails préférés : un Hendrick's Tonic et concombre. L'ambiance était à la fête, ça se voyait dans les yeux des collègues blogueurs qui étaient présents.
Gin + Bouffe = AMOUR
Je ne vais pas me lancer dans une longue épopée de descriptions à la Balzac. Reste qu'il faut que je vous parle du menu, ne pas le faire serait manquer de respect à votre gourmandise. Voici un aperçu de ce qui nous attendait (et de ce qui pourrait vous attendre lors de votre prochaine aventure en ce lieu quasi-sacré).
1. Tanqueray + Os à la moëlle + Guédille fraîcheur
Le Tanqueray, bon, c'est un gin honnête. Pas extravagant, mais il fait la job, you know. Faut surtout savoir qu'il fait partie d'une LONGUE liste de plusieurs gins d'origines diverses et exotiques en leur genre. Vous comprendrez plus tard.
L'os à la moëlle : Il faut aimer la texture et le goût. Personnellement, j'ai été très agréablement surprise qu'on me serve cette entrée, d'autant plus que les arômes du zeste de citron et du persil venaient bien balancer le côté plus rough et animal de la moëlle. C'est pas compliqué, je donne un 5/5.
2. La guédille fraîcheur : C'est pas vraiment ça le nom, mais c'est l'appellation que j'ai trouvée la plus appropriée pour vous la décrire. On parle ici d'une salade fraîche de crevettes nordiques servie dans un pain Yorkshire, une enveloppe de farine et de bonheur, faite dans un moule à muffin avec de l'huile très chaude laissant place à une réaction chimique magique. Mes fesses : 0. Ma face contente : 10.
3. Je vous parlais d'exotisme : Le Pinger Henricus.
Il vient de Longueuil, sans la coupe de cheveux. #Nowyouunderstand. Méga-coup- de-coeur-comme-dans-les-films- quand-les-personnages- principaux-se-frenchent. Ce gin-là est un p'tit précieux, il est fait à base de panais, ce qui lui confère une fin de bouche florale et vaporeuse.
(Si vous voulez en acheter - no offense Le Pourvoyeur - je vous conseille de le servir avec un tonic acheté en épicerie fine, parce que tu vaux plus que du Schweppes, et de remplacer les glaçons par des framboises congelées. Ta bouche va être sur le gros party.)
4. Légumes marinés au kimchi (on aurait dit, information non-vérifée). Ceux-ci étaient servis à même le pot Mason. Cool. Assez vinaigré. Savoureux. Intéressant.
5. Le plat de résistance
Magnifique (pour ne pas dire impressionnant) jarret de porc dans son jus de cuisson, servi avec panais, betteraves, et poivrons grillés. La tendreté de la viande s'approchait de l'incomparable, la pièce de viande étant pratiquement confite. Côté saveurs, c'était bon (le gras a des propriétés de rétention de goût assez incroyables), mais la chair comme telle aurait pu être légèrement plus assaisonnée.
PS - Désolée pour la piètre qualité de l'image, c'était pas mal plus cute en vrai, vous pouvez me faire confiance.
6. Ok, ça paraît peut-être pas comme ça, sur la photo. (Avec la quantité de flashs qu'il y avait autour, j'avais un peu envie de balancer mon iPhone par la fenêtre. J'arrête de vous parler de mes problèmes techniques maintenant.) Reste que...
C'est ça. Je suis sans mots. Il s'agit de la meilleure purée de pomme de terre que j'ai pu voir / sentir / goûter. Entendu à table : « Ta purée est tellement bonne, j'm'en mettrais partout su'l corps!!! » Vous commencez à comprendre?
En gros, elle est faite avec des patates (duh), du beurre, du beurre, du cheddar, encore un peu de beurre, et un soupçon de raifort. Tu connais la phrase « Just can't get enough »? Ouais monsieur, c'est ça. On est clairement dans le 10/5.
7. La longue tablée a fini de manger, et laissez-moi vous dire qu'il ne reste plus grand chose de comestible sur la table. Mais non, ce n'est pas tout. On nous fait goûter un scotch gin au miel qui provient du Vermont. Je dis scotch en riant, mais c'est vraiment le feeling qu'on a, tant il est riche et complexe. Je pensais jamais pouvoir dire qu'un gin est onctueux. Et bien détrompez-vous, c'est possible. Voire même fort agréable. Essayez le Barr Hill, vous me direz merci.
LE PUNCH (parce que oui, y'a un punch.)
Alors que les gens s'apprêtaient à quitter, on nous dit : « Attendez! » Intrigués, nous suivons tous les traces d'un des propriétaires pour aboutir au triple magasin voisin : Canards du Lac Brome + La Pourvoirie + Ils en fument du bon. Comment avoir encore l'eau à la bouche en sortant de table? En rentrant là. Je vous laisse le soin d'explorer le décor, dans un premier temps avec ces images, et dans un deuxième temps - que vous ne regretterez pas - en boutique même.
Bon, le vrai punch (et le doux-merveilleux-réconfort), c'est de savoir que le menu que nous venons de déguster, ils le vendent aussi pour la maison!