Il y a un moment que j’avais hâte d’écrire cet article. Je sens que je suis dans un nouveau chapitre de ma vie professionnelle. Cap sur mon parcours un peu rocambolesque d’étudiante postsecondaire.
Je me souviens avoir voulu faire des millions de métiers lorsque j’étais petite. Passant par le désir de devenir psychologue, agente de bord, travailler dans l’industrie du voyage, peut-être comme agente de voyage et même enseignante au primaire. Il y avait un seul lien commun entre ces métiers : être avec les gens. Comme j’aime être avec les gens, j’aspirais à trouver un domaine où il s’agirait d’être en étroite relation avec eux. Être assise devant un bureau pendant des heures, ce n’était pas pour moi et encore moins aujourd’hui !
Après le secondaire...
À ma sortie du secondaire, mon plan était simple. Je m’étais inscrite en art visuel au Cégep : deux petites années et je pourrais faire mon entrée à l’université comme enseignante au primaire. Donc, si on reprend, je terminerais officiellement mes études en six ans. J’aurais enfin terminé ! Convaincue que la vie m’apprendrait, sur le tard, tout ce que je n’aurais pas acquis sur les bancs d’école. La vie m’a devancée. J’avais tout orchestré de A à Z. Heureusement, rien n’est arrivé comme cela et je remercie la vie d’être entrée en scène avant ce que j’avais prévu, car elle avait tout prévu de Z à A.
Lorsque je suis arrivée au Cégep, j’ai rencontré beaucoup de gens ! Certains me ressemblaient, d’autres étaient loin de ma réalité et je m’y plaisais ainsi. Cette diversité me faisait du bien. Certains parlaient de leurs parcours académiques un peu à la manière d’une girouette. Certains avaient changé de domaine d’études plus de quatre fois ! Bien honnêtement, j’étais tellement entêtée à vouloir avoir un parcours parfait que je m’y suis perdue.
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Je n’étais jamais vraiment motivée plus de trente secondes, je terminais mes travaux à la dernière minute et je passais mon temps à procrastiner. Je dois dire que je regardais de haut les personnes qui ont changé d’idées à maintes reprises.
La vie a fait en sorte que j’ai essayée plusieurs domaines au niveau collégial : Les arts-visuels durant un an, le double DEC arts-visuels/science humaine profil individus durant une session et journalisme pendant une session aussi, avant d’avoir trouvé le domaine dans lequel je suis présentement.
Mon travail avec moi-même
Durant ces trois années à me chercher professionnellement et en l’occurrence, moi-même, j’ai évolué. J’ai grandi sur beaucoup d’aspects. Entre autres, sur le lâcher prise et accepter qu’à 17 ans, c’est normal de ne pas savoir quoi faire de sa vie (et entre vous et moi, qu’est-ce qui dit que je ne changerais pas d’idée dans cinq ou dix ans ?). J’étais tellement prise dans ce tourbillon de vouloir avoir tout de parfait que j’échappais à l’essentiel. La seule constante qui est restée au travers tout ce cheminement et qui guidait mes choix, c'était d’avoir une vie calme. Je savais au fond de moi que je voulais vivre dans quelque chose de paisible. Loin du bruit de la pression qui brime notre créativité au sens large.
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J’ai rencontré à de nombreuses reprises des professionnels de la santé mentale, des aides scolaires, des conseillers d'orientation pour trouver ce qui clochait en dedans de moi : pourquoi je n'étais pas motivée, pourquoi tout était si lourd à porter, etc. Un grand travail d’introspection! Je l’entretiens encore aujourd’hui, ce jardin d’introspection! Comme on dit, il y a toujours place à évolution, le but étant d’évoluer en tant que personne, un peu plus chaque jour.
Ma voie
C’est finalement par un mois d’octobre, si je me souviens bien, que j’ai trouvé ma voie. À ce moment-là, j’étais en journalisme et je ne « tripais » pas ma vie. Je n’étais vraiment pas là où je devais être. Même si je suis partante pour essayer des affaires, là, je n’étais pas heureuse. J’avais accompagné ma sœur à une soirée de portes ouvertes pour aller découvrir les différents Cégeps et les programmes qu’ils offraient. Inconsciemment, je me suis dirigée vers la table du Cégep où j’étudiais à ce moment. La dame m’a gentiment demandé en quoi j’étudiais et quel était le parcours que j’envisageais. À ce moment-là, j’avais décidé de terminer suffisamment de crédits pour obtenir un diplôme sans mention et aller à l’université en enseignement. Enfin, j’avais décidé quelque chose, parce que je commençais à devenir la girouette à mon tour ! Elle m’a alors demandé pourquoi je n’avais pas été en technique d’éducation à l’enfance. Je ne savais même pas que cela existait! Personne ne m’en avait parlé! J’ai donc entamé pour une énième fois une remise en question sur mon parcours scolaire, mes envies, mes motivations, etc. Puis, je suis entré en contact avec mon aide pédagogique individuel, quelques jours plus tard, pour faire un changement de parcours en prévision du mois de janvier 2020. J’ai été accepté la journée même de ma demande faite à mon API, si mon souvenir est bon ! Je voulais simplement partir du programme journalisme pour terminer mes crédits dans un programme que j’aimerais un peu plus, même si je n’allais être que de passage.
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La première chose que j’ai dite à maman une fois le changement fait ç’a été : je le fais pour moi. J’ai envie de le faire pour moi. Je me choisis, pour trente secondes.
À ce jour
Me voilà à terminer par correspondance mes premiers cours de la technique à cause de la pandémie, mais j’ai fait le choix de continuer la technique, parce que ce n’est pas le plan que j’avais décidé et que je suis heureuse ainsi. J’ai décidé de repousser mon entrée à l’université, me disant que je pourrais bien y aller un jour. Comme quoi le chemin le plus court peut être le plus long !
Bien que j’ai l’air d'avoir confiance en moi et mes choix, j’ai eu une période de doutes. Je prends le temps d’adresser ces lignes à ma famille, mes amis, mon amoureux et le personnel du Cégep: merci de croire en moi, même quand moi je ne me crois plus. Merci de relativiser les situations auxquels je suis confrontée et de me dire que tout est possible. Que je suis capable, en fait.
Voici une leçon bien importante que j’ai tirée sur cette expérience : à travers tous ces programmes et ces choix, je ne les faisais pas pour moi, mais seulement pour bien paraître. Pour faire bonne impression, pour dire que j’avais fait mes études collégiales dans le temps prescrit. Une chance que je me suis écoutée. Je me sens en contrôle de moi-même, je connais un peu mieux mes capacités, je peux me dépasser à ma manière et j’ai tant à découvrir sur la technique en elle-même. « Cheers » à un nouveau chapitre qui me fait vibrer !
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À toi qui vas faire ton entrée dans le monde du collégial à l’automne dans une période un peu (beaucoup) nouvelle, ne t’inquiète pas. C’est normal et sain de se chercher. N’aie pas peur de demander de l’aide et d’aller chercher des réponses à tes questions. Tant de gens travaillent pour t’aider à te faire évoluer à la prochaine marche. Tu es capable, plus que n’importe qui.