Mais qu’est-ce qui nous unit autant?
Qu’est-ce qui fait qu’avec toi, tout est clair, alors qu’ailleurs, tout est compliqué? Tout ce que j'observe autour de moi me ramène encore à toi. Plus je tais mes petites voix et plus tu me manques….Encore.
Il y en a beaucoup qui pourraient voir ça comme un pattern. Moi, j’appelle ça la simplicité. Et en amour, elle a toute sa place. Parce qu’on se connaît comme personne d'autre. Parce que je sais que ton intensité fait de toi une personne intègre qui partage ses ressentis. Parce que tu sais que mes échecs et mes erreurs ne me définissent pas comme personne, mais comme un humain qui suit sa route.
Le célibat est devenu un centre de recherche où des milliers d’espèces sont scrutées à la loupe. À la moindre faille, on se tourne vers le prochain spécimen. Tout le monde cherche, mais tout le monde oublie qu'il doit aussi offrir. Nous devons nous compléter.
Tu m'offrais tellement.
Je recevais, je te redonnais. Cette musique était la nôtre. À travers tes yeux, j’étais celui que tu aimais, choisissais et défendais. À travers les yeux des autres, je suis celui dont la photo n’est pas assez brillante. Celui dont l'agenda n'est pas parfait. Celui avec des enfants qui ne cadrent pas.
Alors, serait-ce par défaut que nous vient l'envie de commencer un nouveau chapitre?
Parce que le monde est trop exigeant ou par manque de patience, peut-être? C'est à cause de cette question que tu ne reçois plus mon bonne nuit avant de t'endormir. Nous en sommes à devoir valider que, soit notre amour est trop fort, ou soit il est trop confortable. Entre les deux, il y a ces moments où je suis bien avec le processus et les autres où je te sauterais dans les bras en posant le genou à terre.
Tout ça, c’est la recherche de notre vérité.
Je me fous bien de tous ceux qui hocheront la tête de manière désapprobatrice à l'annonce de cette nouvelle, si elle devait arriver. Parce que nous sommes les seuls à connaître notre lien, notre histoire et à ressentir si la flamme refuse encore de mourir, après toutes ces années.
Ça veut dire quelque chose, non? L’amour avec toi n’est pas comme dans les livres. Il n’y a pas eu d’envolées romanesques ni de drames. Il s’est écrit lentement, à la plume, au fil des jours sans nuage qui se succèdent. Il s’est bâti à force d’écoute et de compassion, de voyages et de rires.
On nous a programmés dès notre enfance à suivre ce conte de fées. On nous a menti.
Selon ce qu'on nous a appris, le beau était une meilleure apparence de réussite que la vérité. Et puis, on a vieilli et on a tout compris. Ces schémas si bien ancrés en nous sont devenus des ficelles, parfois des chaînes, qui m’empêchent de m’envoler. Tu me manques. Tout me manque. Et je te manque, tu me l’as dit. Mais on attend. On attend que la boucane qu’on nous a lancée au visage depuis si longtemps se dissipe…et j'espère constater qu'il ne restera que toi devant moi.
Dis-moi, qu'est-ce que ça prend pour la faire disparaître, cette fumée? Surtout, comment fait-on pour qu'elle ne revienne jamais?