Se regarder avec un peu plus de douceur
On dirait que, partout, on nous répète qu’on devrait être « la meilleure version de nous-mêmes ».
Plus productive. Plus forte. Plus belle. Plus organisée. Moins fatiguée. Moins sensible.
Et toi, tu la sens cette pression ?
Cette petite voix qui dit que tu pourrais toujours faire mieux, être plus, donner plus… même quand tu es déjà au bout du rouleau ?
Moi aussi, je l’ai entendue. Pendant longtemps.
Et plus j’essayais d’être parfaite, plus je me perdais.
Le piège de la perfection silencieuse
Il y a eu des journées où je me levais déjà fatiguée parce que, dans ma tête, je portais une liste interminable d’exigences : manger sainement, être performante au travail, faire du sport, être disponible pour tout le monde… et surtout ne jamais faillir.
Je voulais « bien faire ».
Mais à quel moment exactement ai-je décidé que « bien faire » voulait dire « ne jamais être humaine »?
Est-ce que ça t’arrive, toi, d’avoir l’impression que ta valeur dépend de ce que tu accomplis?
Parfois, c’est le corps qui dit stop avant nous
Le jour où j’ai compris que la perfection n’existait pas
Un soir, après une grosse journée, je me suis regardée dans le miroir.
Pas le miroir du visage, le miroir intérieur.
Celui qui te dit la vérité, même quand tu essaies de l’éviter.
Et ce que j’ai vu, ce n’était pas une femme imparfaite.
C’était une femme épuisée de vouloir correspondre.
C’est là que j’ai réalisé quelque chose :
La perfection n’est pas un objectif… c’est une prison.
Et la seule personne qui avait les clés… c’était moi.
Se choisir sans se corriger
Alors j’ai commencé à faire quelque chose de nouveau pour moi : me laisser tranquille.
Ne pas tout changer. Ne pas tout optimiser.
Me laisser être.
Parfois je n’ai pas envie d’aller courir. Parfois ma maison est en désordre. Parfois je pleure sans trop savoir pourquoi. Parfois je n’ai rien de spectaculaire à offrir.
Et tu sais quoi?
Ça ne fait pas de moi quelqu’un de moins.
Ça fait juste de moi… une personne.
Et si on changeait notre manière de nous regarder?
Et si, au lieu de chercher des défauts à améliorer, on apprenait à reconnaître nos besoins, nos limites, nos vrais rythmes?
La « vraie » version de nous-mêmes

Oser être soi, simplement.
La version parfaite n’existe pas.
La version vraie, oui.
Celle qui rit fort.
Celle qui doute parfois.
Celle qui a des journées lentes, des soirées chaotiques, des matins qui commencent trop tôt.
Celle qui essaie, qui tombe, qui recommence, qui respire.
Celle qui apprend à se choisir doucement.
Et si, finalement, le courage n’était pas de devenir parfaite… mais d’oser être soi, exactement comme on est aujourd’hui?
Et toi, quelle partie de toi mériterait un peu plus de douceur?
Peut-être que la meilleure version de toi n’est pas celle qui fait tout parfaitement.
Peut-être que c’est celle qui se parle avec bienveillance.
Celle qui se pardonne.
Celle qui s’écoute.
Celle qui accepte que la vie soit imparfaite, et que c’est très bien comme ça.
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