Jusqu’à ce jour, tu as toujours été reconnue pour tes réussites. Tu voulais d’ailleurs qu’on ne voit que cela chez toi. Avoir du succès était devenu un standard minimal. Plutôt que de saisir une nouvelle occasion qui pouvait s’offrir à toi, tu préférais ne pas tenter ta chance dès lorsque tu avais le moindre doute de ne pas réussir. Cette idée de ne pas arriver à tes fins serait inévitablement perçue comme un échec. Non seulement par toi, mais aussi par tous ceux qui auraient eu de meilleures attentes envers toi.
Au fil du temps, tu as développé une peur de te lancer vers l’inconnu. Il valait mieux ne pas t’aventurer trop loin et ne pas risquer de faillir. Le changement t’angoissait, l’échec te pétrifiait. C’est pourquoi tu t’es toujours rattachée à ta routine, le confort que te procuraient les racines de chez toi, car, au final, c’est tout ce que tu connaissais. Une part de toi voudrait pourtant ouvrir ses ailes au monde extérieur et aux possibilités qu’il présente. Mais, tu crois que tes ailes ne sont pas assez solides. Qu’elles vont te lâcher à mi-chemin et qu’il vaut mieux les préserver telles qu’elles sont.
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Le problème est qu'en restant dans cette mentalité, tu t’empêches toi-même de te réaliser pleinement. Tu poses des barrières à ton propre développement et laisses passer sous tes yeux des opportunités en or, qui t’allument pourtant, mais qui ne demandaient qu’à voir le jour.
Je crois profondément que l’être humain ne peut accéder au meilleur de lui-même que lorsqu’il a connu le pire. Il doit connaître des échecs. Sans eux, la vie n’aurait rien d’instructif et ne laisserait place à aucun développement. À quoi bon vivre une vie où tout est rose, où il n’y a jamais de doutes, jamais de craintes, et où tout roule sur des roulettes? Ce n’est pas la vraie vie, et ce n’est même pas désirable.
Sache que toute ta vie, tu connaîtras des échecs. Et cela n’a rien de négatif, bien au contraire. Quand tu y repenses, tu en as déjà connu une tonne : Tu as vu le sol de bien trop près beaucoup trop de fois avant d’être capable de marcher. Tu t’es probablement aussi brûlé un petit doigt en t’aventurant dans la découverte des ronds du four. Et tu t’es sans doute fait déjouer plus d’une fois par ton frère aux jeux vidéo avant de le battre pour la première fois. Prendre le temps d’analyser tes échecs peut t’amener à concevoir le fait qu’ils ont leur raison d’être. Autant, sinon même plus que tes succès. Dans ces moments, tu as su te mobiliser et tirer profit de tes échecs. Alors vaut mieux tout de suite apprendre à rebondir face à ces situations qui, comme tu le vois, sont parfois inévitables.
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La personne que tu es aujourd’hui est celle forgée de succès qui ont pu voir le jour grâce à tes échecs. Ils forment le pilier de ta force mentale, de ta combativité et de tes efforts à vouloir les transformer en réussites.
La peur de vivre des échecs ne devrait jamais prendre le dessus sur tes envies ou tes ambitions. Fais taire cette petite voix insécure qui t’empêche de te mouiller. Cette petite voix qui t’empêche de t’accomplir comme la personne que tu souhaiterais profondément devenir. Laisse place à la voix qui veut te voir évoluer. L’idée n’est pas de réussir à tout prix, mais d’accepter que l’échec existe et qu’il est possible.
Le jour où tu décideras de prendre ton envol, sans te soucier de penser « mais si je tombe…», tu auras compris qu’il vaut mieux oser que de ne rien tenter, et surtout, plus rien ne pourra t’arrêter.
« Et si tu tombes » te dis-tu encore? Et si tu tombes, ou plutôt au moment où tu tomberas, sache que tu sauras te relever. Comme toutes ces fois où tu en as donné la preuve. Comme toutes ces fois où ton désir de réussir était plus fort que ta peur d’échouer.
Voilà pourquoi je t’encourage à te lancer, même avec une aile en moins.