La vie nous apprend vite, trop vite à vivre sans ceux que l’on aime. L’on pense que l’on a le temps, l’on remet à plus tard un message, une visite, un mot gentil, un je t’aime. Et puis un jour il n’est plus possible de dire je t’aime, il n’est plus possible de voir un sourire, il n’est plus possible de prendre le temps pour ceux qu’on aime, car ils ne sont plus là.

Combien de mots, de disputes, de cris et de larmes nous ont éloignés des personnes chères à notre cœur ? Combien de rancunes et d’égos mal placés nous ont empêchés de pardonner ?

Que nous coûte un pardon, un je t’aime, un je veux te voir, un tu comptes pour moi ? Rien. Mais la disparition d’une personne aimée nous coûte une vie de remords et de regrets.

L’authenticité de nos vies et de nos relations sont bien trop souvent soumises au quand dira-t-on. Les pensées quotidiennes envahissent nos vies sans nous laisser le temps de sourire à un.e inconnu.e, d’aimer les petits plaisirs et de faire quelque chose d’inattendu.

Un homme sur un pont

Source de l’image : Unsplash

Nous gardons bien trop souvent nos mots et nos maux pour nous. Et pourtant ouvrir nos portes de l’intérieur, se frotter à la vulnérabilité de nos sentiments, s’accorder le droit d’aimer, s’aimer et aimer les autres pourraient emplir nos vies de bienveillance, de bonheur et d’amour.

La fin du voyage pour certains est une immense perte de jours délicieux, de complicité, d’heures d’intimité bouleversantes pour les autres. Il faudra ensuite de longs mois pour guérir des esprits affectés et des cœurs broyés par le manque, la douleur et l’amertume.

On finit par accepter la perte, on finit par continuer à vivre sans ceux que l’on a aimés. Notre douleur finit par se transformer en manques acceptés. Mais il y a toujours ce regret de ne pas avoir envoyé ce message, rendu cette visite, dit un mot.

Ne laissons pas partir nos êtres aimés (amis, amants, amours) avec remords, car lorsqu’ils s’éteignent notre cœur n’aura plus que la nostalgie de la vie passée pour se remémorer les bons souvenirs.

Aimons, rions, pardonnons. Laissons de la place à ceux qu’on aime dans nos vies. Laissons leur l’espace de nous aimer, de nous apprendre, parfois de nous décevoir, mais toujours d’être là.

Aimons et rappelons nous que la beauté de la vie est de nous surprendre, nous confronter, nous défier, et cela, surtout avec les autres, ces autres sans qui finalement nous ne pouvons pas nous réaliser entièrement, car dans le miroir de l’autre nous apprenons à nous comprendre et à nous aimer.

Alors aimons.

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Image de couverture par Alessio Lin
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