As-tu toi aussi déjà été submergé par les questions du genre « Qu’est-ce que le monde va dire si j’agis de cette façon? Comment les gens vont réagir si je prends telle décision? Quel sera le jugement des autres si je ne suis pas comme ils voudraient? »
À lire : Savoir faire fi des autres
Je te confirme à l’instant même que lorsque tu évolues et changes, t’es pas la seule à avoir le cerveau qui va à la vitesse du petit hamster dans sa roue. À chaque décision, à chaque regard que tu portes envers toi et à toutes les fois où tu poses une action, tu as cette petite voix à l’intérieur qui te rappelle si vivement que les autres pourraient te juger. Te juger parce que selon eux pis selon les normes parfois archaïques établies par la société tu n’es pas correcte, tu n’es pas rendue où tu devrais être selon ton âge, ton éducation ou ta scolarité. Pis là, tout d’un coup, tu perds toute l’assurance que tu avais acquise en travaillant sur toi et tu sombres dans une remise en question existentielle qui te prend tellement d’énergie. Tes comportements tournent autour de ce que les autres pourraient penser, tu n’agis plus avec ta petite voix intérieure ni avec ton cœur. Tu n’es plus à l’écoute de ton corps et tu adaptes ta personnalité et tes agissements en fonction de ce que tu crois qui sera accepté par les autres et surtout, pas jugé. C’est là que tu te déclares solennellement la guerre. Tu deviens exigeante envers toi mais pas pour être à la hauteur de tes standards et pour réaliser tes buts mais pour aller avec le cadre des autres. Tu deviens le seul danger tangible qui existe parce que tes pensées et les scénarios que tu te fais sont pas réels. Tu t’imagines que les autres pourraient te juger et tu réalises qu’au fond, le jugement des autres a de l’importance juste parce que tu lui donnes ton énergie et ta confiance. Il résonne si fort en toi parce que te juges toi-même. Tu finis par réaliser que c’est ton propre jugement sur toi qui est trop fort et absent de compassion et d’acceptation. Tu finis par comprendre que ce n’est pas l’absence de jugement des autres qui te rendra libre mais plutôt l’apaisement du tien sur toi et l’acceptation d’être toi sans forcer ni rien changer.
Mais à un moment donné, il faut que tu penses à toi. Tu as le droit de devenir égoïste et de t’aimer pour tout ce que tu es. Même si ça signifie que ce ne sera pas parfait. Rappelle-toi que t’es un work in progress. Pis garde espoir, parce que changer ses conditionnements et les peurs qu’on traînent depuis toujours, c’est un travail aussi long qu’une thèse universitaire (si non plus!). C’est un travail qui demande beaucoup d’amour et d’humilité. Un travail qui t’ouvre les yeux sur l’essentiel et qui te guide vers ta vraie nature. Un travail qui te permettra un jour d’être sans te justifier.
Source image : Le Petit Coach
Mais se fait-on une promesse nous autres là? La promesse qu’un jour, on va tellement s’aimer et s’accepter avec nos vulnérabilités et nos étincelles, on va pouvoir faire plus que survivre, on va simplement et doucement vivre.
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