Entrez dans la danse, voyez comme on danse!

As-tu calculé le nombre de reprises que tu as chanté cette chanson? Tu n’iras plus au bois... je parle de retourner dans tes vieux patterns, évidemment. Changez quelques mots et vous y retrouvez une chanson/comptine à votre couleur.

Voici la parodie de cette chanson:  

Nous n’irons plus (Insérez le nom de votre pattern)

La relation est terminée                                                                   

La belle que voilà va toujours s’essayer 

Refrain:  Entrez dans la danse voyez comme on danse

Sautez et dansez, retournez quand vous voulez!

Je ne vous cacherai pas que j’ai la version intégrale que j’aime bien fredonner lorsque je me vois moi-même retourner dans un inconfort que je connais.

Cette danse c’est celle de bien des gens qui garde une résistance aux changements et qui reste passivement dans de vieilles habitudes qui pourrissent leur vie. En se jurant de ne plus y retourner.

Qu’importe votre pattern ou dépendance, qu’elle soit relationnelle, comportementale, ou mentale si elle vous nuit, il est temps de cesser cette habitude et de ne plus l’entretenir .

Reprogrammez votre cycle de vie et faites un ménage, un changement comme les quatre saisons. 

Je venais de raccrocher au téléphone après avoir souhaité bonne année à ma famille et déjà, je préparais mes barres de protéines pour commencer mon année en force. Je me vois encore me dire que cette année mes vieux vices vont prendre le bord. Que cette fois-ci sera la bonne pour régler mes écarts alimentaires et mon manque sport et d’activités physiques. Bien évidemment, ça m’a demandé de m’inscrire sur une application d’entraîneur virtuel qui me permettrait de les suivre à mon rythme.

Pour moi c’était le poids, je savais que j’avais une relation malsaine avec ma consommation d’aliments. Je pouvais faire une diète pendant deux mois avec entraînement...et une seule rechute et je me retrouvais à bousiller ce beau travail de sacrifices. La déception que j’avais de moi-même était si grande que j’allais me consoler dans les bras des démons que je fuyais...mon sac de chips au BBQ et ma crème glacée au chocolat. Oh, merde! Je venais de passer à travers le sac et du pot. Vous voyez l’image, je le combattais, mais il y avait une partie de moi qui semblait avoir besoin de son réconfort. En fait. Mon cerveau avait créé un mécanisme qui me permettait de retrouver un repère. Je le connaissais celui-là, il était mon petit pêché mignon (pas si cute...mais bon) que je pouvais apprivoisé avec une diète, un jeûne ou de l’exercice.

J’étais tellement lassée de tourner en boucle dans cette relation infecte pour mon mental et mon physique, que je croyais même consulter un hypnotiseur afin de me débarrasser Del diabolo. C’était devenu insupportable pour moi de ne jamais sentir que j’étais incapable de maintenir le tempo et d’atteindre mon poids santé, sans reprendre en quelques jours ce que j’avais perdu en quelques mois.

C’est souvent lorsqu’on touche le fond du baril, qu’on réalise le pouvoir de notre mental et qu’au fond notre mental, c’est à nous à lui donner des accès ou lui imposer des limites. Je réalisais qu’à chaque fois que je disais, je n’irai plus... je m’y retrouvais encore plus souvent. 

Après plusieurs autres tentatives , j’ai décidé de me conditionner à changer cette chanson/comptine et me dire (toujours sur l’air de la chanson)

Quand je retournerai au bois, je serai mieux outillé 

Le démon que je vois, je vais l’apprivoiser...

Je me suis tellement parlé, je me visualisais à parler à celui qui croyait que j’étais sa marionnette et lui dire que je reconnaissais l’état de bien-être qu’il me procurait... mais pour le mal et le dommage qu’il me crée, je dois le laisser tomber. Ensuite, soit j’allais méditer ou je prenais des respirations profondes afin de me resaisir. J’arrêtais de le démoniser et je reconnaissais ce qui m’avait tant attiré vers lui. Cette affirmation me permettait de reconnaître qu’il y avait une relation et que ce lien était à moi de le contrôler, de le gérer , de l’arrêter... Le STOP c’est assez ». En fait, je lui faisais comprendre qu’il ne me servait plus. 

En essayant de comprendre cette relation au lieu de la fuir, j’ai compris d’où elle venait et  que notre histoire n’était pas un one night et qu’elle nécessitait une rupture progressive. J’ai commencé à me pardonner pour pouvoir m’aimer, j’ai reconnu que j’avais besoin d’aide extérieure afin de m’aider à gérer cette relation avec El diabolo. Je voulais reprendre mon pouvoir et connaître les points faibles chez-moi qu’il a su combler de main de maître. 

Aujourd’hui, je gère bien mon petit devil, lorsqu’il désire me parler, je lui réponds que ce n’est pas lui qui décide et malgré les fois que je veuille céder, j’arrive à le résister et c’est ma manière d’imposer mon pouvoir sur lui (reprendre son pouvoir). Il m’arrive de temps à autre de le laisser gagner... mais je prends cette défaite en faisant une introspection et en essayant de comprendre. Ne croyez pas que je ne mange plus de chips ou de crème glacée au chocolat. Je lui donne des rendez-vous (1 fois par semaine) et souvent j’en ai plus besoin et ils finissent par tomber à l’eau... Ah oui, il est interdit de reporter le rendez-vous, donc il faudra attendre à la semaine prochaine. Je me rappelle encore avoir acheté une nouvelle saveur de chips BBQ pour mon rendez-vous en soirée et me dire me semble que ce sera meilleur vendredi lors de ma soirée cinéma avec ma fille.

Naturellement, les mauvaises habitudes se situent à différents niveaux, cette relation je te nuis, mais aussi je te réconforte. J’imagine certaines d’entre vous penser à une relation dysfonctionnelle avec une personne ou avec un comportement compulsif... Gardez en tête que ce sont des habitudes que vous avez créé et que vous êtes seule à pouvoir vous en défaire. Ce retour dans les bras du pattern ne provient pas de l’extérieur , il est en vous, dans vos mémoires. Pour moi, me réconcilier avec cette habitude destructive qui m’avait servis lors d’une peine d’amour, me demandait un deuil tout aussi important.... sinon pas plus! tout ce qu’on reconnaît on peut le travailler puisqu’il est exposé au grand jour.

Vous savez lorsque l’on dit «fontaine, je ne boirai jamais de ton eau», on s’impose à être tellement assoiffé que l’on se lance au premier lac et peut être que celui-là est plus toxique.

Au lieu de se mettre cette pression inutile, c’est de savoir ce qui pourrait vous causer cette soif et vous assurer de reconnaître votre état avant de vous retrouver déshydratée. Et je vous assure que si vous ne réglez pas votre problème de déshydratation, vous allez trouver une autre fontaine et maudire celle-ci. Apprenez à connaître vos fâcheuses habitudes et ce qui vous incite à les répéter. 

Je ne suis pas experte dans le sujet, mais je veux vous lever le voile que dans près de 3 mois, on passe a une nouvelle année et que vous allez faire des résolutions qui vont  vous frustrer. Pourquoi ne pas commencer dès maintenant? Comme ça, ce sera moins difficile de commencer drastiquement un nouveau mode de vie que vous n’avez pas encore apprivoisé.

Permettez-moi de vous raconter une petite anecdote à ce sujet. L’an passé à cette même période, j’avais l’intention de quitter un petit copain avec qui j’entretenais une relation toxique (vous voyez, je n’ai pas qu’un seul pattern). J’ai aussi la fâcheuse habitude de fréquenter des mecs qui ont de grandes carences affectives… Ce sera pour un autre article. Je me disais que j'allais le quitter d’ici la fin de l’année pour commencer à neuf ma nouvelle année. Ouf, toutes les raisons étaient bonnes pour ne pas quitter cette relation. Le fameux temps des fêtes qui arrivait, les vacances d’hiver étant réservées, les cadeaux qu’on avait achetés pour les enfants de chacun, sa famille nous attendait à Noël en région éloignée, et en plus, son anniversaire approchait. Vous pouvez le contester vous-même que ce n’était pas le moment. 

Comme je vous expliquais plus haut, il n’y a pas de moment parfait dès qu’on prend conscience du pattern et que la situation s’envenime. Finalement, le jour de son anniversaire, il décida de la souligner en m’offrant une bague de fiançailles en cadeau... Imaginez ma tête, mon «oui, je veux être ta fiancée» devenait son cadeau. Disons-le, je méritais mon sort et ça ne faisait que rajouter cela à ma longue liste de mauvais moments.

Le soir même, j’ai craqué et je me suis dit: je peux plus, je veux plus, c’est assez! Je dois vous avouer que ç’a été plus facile de me débarrasser de ce pattern que celui de mon alimentation déficiente. J’étais en colère, réellement en colère contre moi. Je me trouvais insouciante au point de faire une longue pause de l’amour jusqu’à ce que je comprenne ce pattern relationnel. Disons que je suis encore célibataire puisqu’il m’arrive encore de me rendre compte que j’ai tendance à me décourager et vouloir encore prendre des raccourcis dans des boisés... 

Aujourd’hui, je désire une forêt luxuriante, je devrais savoir comment s’opère ma boussole et réparer ce qui ne va pas.

Comme dit cette citation: tu ne peux commencer le prochain chapitre de ta vie, si tu relis toujours le dernier. 

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