Ceux qui ont l’habitude de me lire doivent commencer à s’en douter, J’ADORE le cirque. Avec la danse, le cirque est sans contredit l’une des formes d’art que je préfère. Je dois avoir un faible pour les corps en mouvement. Parce que oui, quand je parle de cirque, je parle bien du cirque où l’humain est au centre de tout. Exit les animaux, exit les clowns, place au corps humain.
Hier soir, c’était la première médiatique de Diptyque (Instante & Lontano), à la Tohu.
Ce spectacle, le premier d’une série de trois représentations, lançait également la programmation Hiver/printemps de la Tohu. Nous étions donc quelques dizaines de spectateurs à avoir courageusement bravé ce début de cataclysme hivernal pour nous retrouver plongés dans le noir, dans une grande salle au centre de laquelle trônait une scène, terrain de jeu de deux artistes qui nous ont fait découvrir leur univers singulier.
Avec le spectacle Diptyque (Instante & Lontano), les danseurs et acrobates Juan Igancio et Marica Marinoni laissent toute la place au corps. Ils le mettent de l’avant, en repoussent les limites, le questionnent. Avec pour seul accessoire la roue Cyr, les deux artistes nous offrent, tour à tour, des performances hypnotisantes, quoique totalement différentes. On se promène entre brutalité et poésie. Si Marica Marinoni fait preuve d’une force impressionnante en boxant avec (ou contre) la roue Cyr, Juan Igancio, lui, mélange la poésie et la folie avec une parfaite délicatesse. C’est fascinant d’être témoin d’autant d’émotions en si peu de temps, alors qu’il n’y a qu’un humain et un large anneau de métal sous nos yeux.
Diptyque est en représentation encore ce soir et demain soir. Puis, de la mi-février à la fin avril, ce n’est pas moins de cinq spectacles différents qui seront en représentations à la Tohu. De quoi vous réchauffer le cœur durant les prochaines semaines.