Le point-virgule marque une pause plus importante que la virgule, mais à la différence du point, la voix ne baisse pas complètement entre les deux propositions.

J’ai trouvé la définition sur internet. J’ai aimé ce qu’elle disait et je l’ai lue d’un œil philosophique. « C’est une pause importante plus importante que la virgule ». Toutefois, le point, lui, amène la fin de la phrase. La fin de l’histoire. Le point-virgule, lui, indique qu’il y a encore quelque chose à dire, une petite voix encore là qui a besoin de dire les derniers mots. Les derniers mots de l’histoire lente. Lente comme un dimanche, lente comme une peine, lente comme des heures.

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J’ai encore quelque chose à dire. Je reprends mon souffle, lentement mais sûrement, j’ai aimé le reste de la définition qui proposait que le point-virgule servait à « séparer des propositions ou expressions indépendantes, mais qui ont entre elles une relation faible, généralement une relation logique ». Hum. Je me dis que c’est curieux. Et si je te disais que ça mettait en lien ce qui n’est pas en lien ? Les contraires s’attirent, non ? Point- virgule. C’est peut-être un lien faible, mais il est logique.

Encore là : point-virgule, c’est pour te dire qu’à toute heure du jour, je regarde les autres et je te cherche en eux. Je cherche un peu de ton sourire, de ton humour, de ton ambition et de toi simplement, autrement dit. Je te fais une confidence : je me sens comme une auteure-compositrice-interprète qui écrit des chansons d’amour à n’en plus finir. Sauf que moi j’écris. J’écris pour me sortir ces sentiments qui me donnent le tournis.

Encore là, la suite : c’est pour te dire que je ne suis pas celle qui t’a écrit et qui semblait donc bien dramatique. Je suis proche de mes émotions point. Je travaille là-dessus.

Encore là : c’est pour te dire que je te rêve encore.

Encore : Viens me tenir la main, viens me dire que je suis belle, viens on va se perdre dans l’immensité de nos yeux et de dans nos secrets les plus fous.

Folle envie. Voici la dernière folle envie que j’ai : tranquillement, te regarder. Prendre le temps de réapprendre ton visage. Tracer du bout de mes doigts frigorifiés : l’arrête de ton nez, ton arcade sourcilière, ton front, tes paupières, tes tempes, tes lèvres et y passer mon pouce sur la commissure de celles-ci pour que tu y emprisonnes mon pouce.J’ai chaud, trop chaud. Te chuchoter que tu es beau, j’aimerais prendre le temps de t’embrasser, lentement pour savourer chaque seconde. Doucement, j’aimerais que tu prennes le temps de m’embrasser. J’aimerais que tu me chatouilles. Ça fait longtemps que l’on ne m’a pas chatouillée. Ça me ferait rire et j’aime rire avec toi. Je nous imagine déjà : je m’enfarge dans ton sourire. Toute une envie folle. C’est simplement des trucs anodins, mais je préfère ça plus que tout au monde.

Donc, je te laisse aller ? Ou on reprend cette histoire digne d’un roman d’Agatha Christie ? Je dois te laisser aller ? Peut-être que nous nous sommes rencontrés à un mauvais moment ? Comme dans la chanson Des Colocs : « Wo Wo Wo ma petite Julie… reviens me voir quand tu auras 20 ans ». Je ne comprends peut-être pas tes blessures du passé, mais sache que ça a été sincère dès le premier sourire. Peut-être que je suis tombée amoureuse de l’amour comme tel, mais je n’en suis pas certaine. Sache que je t’aime d’un amour pur, pour trois jours, trois rendez-vous, le temps d’un murmure d’été et toute la vie si tu veux.

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