J’ai des bons et des mauvais jours, comme tout le monde. Des jours où j’me regarde dans le miroir et j’me dis : «pas si pire»… et d’autres où c’est moins ça.

Ces pensées peu favorables envers mon corps sont, pour la plupart, une gracieuseté de gens ayant un si beau vocabulaire. Des paroles lancées au gré du vent « EILLE GROS CUL » qui définissaient pratiquement ma vie pendant un temps.

*Mention spéciale au karma qui a bien fait les choses et qui a gracié un de ces individus d’un bon fessier avec le temps héhé*.

« OSTI DE GROSSE VACHE » …

« T’ES TELLEMENT LAIDE » …

Le genre de petits commentaires pas bin gentils qui se gravent dans notre tête tel des hiéroglyphes sur la pierre et qui traversent les années en s’incrustant dans le subconscient.

C’est plate parce que toutes les parties de notre corps peuvent être la cible de cette répulsion envers nous-même. Je pense à ce petit bourrelet qui est apparu parce que j’ai trop aimé le chocolat pendant un temps. À cette dent qui a mal poussé qui m’empêche de sourire quand quelqu’un est à côté de moi ou même à un de ces grains de beauté mal placés qui attirent les regards (côté pigmentation de mélanine je suis équipée pas à peu près).

Le complexe peut aussi venir d’une perception erronée qu’on a de nous-mêmes. Cette impression excessive d’avoir toujours quelque chose qui cloche. Des fois, ça devient tellement ancré creux dans mon coco que je ne veux pas sortir de chez moi. Ce profond dégoût, voire même cette peur incontrôlable de croiser mon reflet dans une vitre. Cette sortie annulée parce que je suis incapable de me montrer sous cet ignoble jour (2.5 livres de plus sur ma balance). Cette dernière a d’ailleurs trop longtemps eu un contrôle sur ma vie.

Vivre avec ce mal-être, c’est s’autodétruire à petit feu. C’est terrible quand on y pense. Passer nos journées à diriger toute notre énergie sur les bobos pendant que de belles occasions nous passent dans la face.

Je m’autodétruis.

Ça peut même être un trouble psychologique profond. Comment vivre heureuse avec un intense dédain de sa propre personne.

Dysmorphophobie; le dédain de son propre corps combiné avec une vision erronée de l’image de soi.

T’es belle, t’es bonne et t’es capable qu’y disent. Travaillons là-dessus!

On a aussi une très mauvaise habitude, je dis on, mais je parle principalement de moi. Cependant, si le chapeau vous fait je vous invite à le mettre, tsé. On (moi, vous, nous…) a la manie insatiable de se comparer. Les réseaux sociaux nous donnent accès à une multitude de beaux bodies par la recherche d’un simple hashtag.

#beachbody, 5 822 909 publications.

#beauty, 148 999 802 publications.

#girl, 238 295 413 publications auxquelles je peux comparer chaque parcelle de mon corps.

Faut vraiment arrêter ça. Faites donc comme moi, changez vos habitudes et regardez des photos de paysages pittoresques ou de bébés corgis, promis ça remonte le moral.

Un léger détail supplémentaire à s’épingler sur le babillard cérébral, oui ça fait du bien de se faire dire des beaux mots par notre copain ou notre meilleure amie, mais la vraie personne clé dans tout ça… c’est toi.

C’est important de s’occuper de soi, d’apprendre à s’aimer et d’apprendre que l’amour de nos proches est inconditionnel. Ils ne t’aimeront pas moins parce que tu as un nouveau boubou dû à l’excès de bonnes choses dans le temps des fêtes ou à un petit menton plus rond.

Si tu veux lire sur toutes sortes d’histoires, voir qu’on a tous et toutes nos petites imperfections et qu’il faut apprendre à aimer ce que nous sommes, tu vas apprécier ce compte Instagram : thenakediaries.

diversite

Source: Instagram

Source de la photo de couverture: Keyworksuggest

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