Les adeptes de la positivité (toxique) verront leurs cheveux se hisser sur leur tête. Comment pouvons-nous faire l’apologie de la souffrance, cet état où l’on éprouve de la tristesse, de la douleur physique ou morale et dans lequel un sentiment d’impuissance nous plonge ?

Et pourtant la souffrance a des vertus insoupçonnées afin d’atteindre un niveau de confiance plus élevée et devenir une (bien) meilleure version de nous-mêmes.

Il serait fou de penser que la recherche du bonheur ne passe uniquement que par du positif, qu’il faut toujours aller bien et sourire constamment. Il serait également faux d’imaginer que l’on puisse passer à côté de la souffrance dans sa vie.

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Les aléas de la vie vont indéniablement vous confronter à des épreuves difficiles et en apparence insurmontables. Et la meilleure des attitudes face à la douleur quel qu’elle soit, n’est pas de sourire béatement en se disant tout va bien, je pense positif donc je suis, mais au contraire de se servir de cette souffrance et de cet état de malaise pour atteindre son plein potentiel et faire des miracles.

L’intelligence émotionnelle est justement d’accepter et de vivre toutes les émotions que l’on traverse, du pur bonheur à la souffrance extrême. Et c’est ce qu’on fait de ces émotions qui font toute la différence.

La véritable souffrance est de penser que l’on ne peut pas souffrir et surtout que l’on ne peut pas s’en sortir. Tenter d’éviter la souffrance c’est comme essayer d’étaler du beurre congelé sur une tartine, c’est une perte d’énergie énorme et c’est le risque de passer à côté d’une véritable transformation.

Les grands de ce monde, que ce soient des artistes, des hommes/femmes politiques, des écrivain.e.s, des personnes qui ont changé le monde sont tous passés par la souffrance. La différence avec ceux qui s’apitoient éternellement sur leur sort ? Ils ont utilisé la souffrance pour créer un monde meilleur sans en être les victimes.

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Comment pouvons-nous évoluer dans la vie ?

À travers les épreuves, les défis, lorsqu’on échoue, et notamment grâce à cette souffrance que l’on apprivoise et que l’on finit par guérir. C’est un point de départ vers quelque chose de plus grand qu’on ne perçoit pas dans l’immédiat, mais qui nous offre la chance d’être une autre personne, une version plus à l’écoute, plus empathique et plus active pour l’avenir.

Il est important de se rendre compte qu’on ne peut pas connaitre la joie, l’amour, le bonheur sans passer par les émotions contraires.

La vulnérabilité d’accepter la souffrance et la force de la transformer en leçon de vie, nous amène à vivre une vie au-delà de nos espérances pour nous mêmes, mais également pour les autres.

N’ayez pas peur de souffrir.
Image de couverture par Camila Quintero Franco
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