La vingtaine est une décennie qui rime avec changement, une décennie au cours de laquelle on se pose beaucoup (parfois trop) de questions. Les jeunes femmes (et hommes) que nous sommes se demandent où elles veulent aller et surtout où elles veulent arriver. Il est donc important de prendre votre temps, de réfléchir aux «pour» et «contre», de faire une liste de vos intérêts, mais surtout de savoir que si le premier chemin emprunté ne semble plus, en cours de route, être le bon, il sera toujours source d’apprentissage. Comme on dit «rien n’arrive pour rien».
Il est vrai que le statut d’étudiant amène un certain sentiment de protection parce que socialement (et surtout dans ma tête) une étudiante a le droit de faire des erreurs, de ne pas avoir une «vraie» job, de se payer du linge trop cher et surtout de se poser beaucoup de questions par rapport à son avenir. Pour ma part, je me disais que j’allais trouver réponse à mes questions et que «les choses allaient se placer» quand j’allais devenir une adulte. Je me sentais un peu comme dans la toune de Britney Spears, «I’m not a girl, not yet a woman» et je me disais que j’avais le droit, parce que j’étais une étudiante. Aujourd’hui, du haut de mes 26 Noëls, je réalise qu’on ne devient pas une adulte du jour au lendemain et qu’il n’y a pas de petite lumière flashy qui nous avise qu’on est entré dans le monde des grands. Il faut simplement (comme si c’était si facile !) assumer nos choix.
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Alors, on quitte, la peur au ventre, après des années consacrées à étudier, un emploi d’étudiant et on se trouve un «vrai» job. Je travaille depuis quatre ans «dans mon domaine» et oui il y a des moments où j’ai peur, où je remets en question mes compétences. Ça va de soi, puisqu’on ne peut pas se demander d’avoir 25 ans d’expérience quand on a juste 26 ans. C’est l’étape de votre vie où vous devrez apprendre à vous faire confiance malgré le manque d’expérience. Pratiquez-vous à vous remettre en question, pas de façon obsessionnelle, mais dans l’unique but de devenir meilleur dans ce que vous faites.
Puis, on réalise que devenir une adulte veut aussi dire quitter le milieu familial afin de se créer une douce indépendance. J’ai choisi de partir de chez moi plus vite que prévu, toute seule, en appart'. Et je n’ai jamais regretté mon choix (peut-être à part les soirs où j’étais trop paresseuse pour me faire à souper et que je rêvais des patates rôties de ma mère).
Source: Centerblog
Finalement, que dire des choix que vous ferez dans vos relations interpersonnelles? Il devient nécessaire, afin de vous bâtir des relations satisfaisantes, d’apprendre des erreurs passées et ne pas leur laisser trop de pouvoir. Laissez entrer des gens dans votre vie tout en respectant vos limites. Votre copain et vos amis sont les membres de votre famille que vous avez le droit de choisir, alors il me semble important qu’ils vous aiment tel que vous êtes, qu’ils vous aident à devenir la meilleure version de vous-même, qu’ils ne vous en veulent pas lorsque vous n’êtes pas disponible et que vous soyez assez à l’aise avec eux pour ne rien faire, ne rien faire à deux. L’importance c’est qu’ils soient là, présents, tout le temps, à leur façon.