Si je n’avais aucune confiance en moi, je me serais déjà jetée dans les bras du premier venu. Je ne serais certainement pas célibataire depuis, maintenant, presque trois ans. Je n’aurais pas viré de bord les garçons qui m’ont, récemment, fait de grandes déclarations.
Sauf que là, je le rencontre, lui, et je perds tous mes moyens. J’ai dû mal à voir clair, je m’embrouille moi-même, tout se bascule et se chamaille dans ma tête. Je cherche mes repères, je ne les retrouve plus. J’ai perdu ma boussole, mon cœur fait 36 tours et demie et j’ai un seul désir, reprendre le Nord avant qu’il ne soit trop tard…
Dire que ma vie roulait à 100 milles à l’heure le mois dernier, mais lorsqu’il est débarqué physiquement dans ma vie, j’ai chaviré à 180 degrés d'un coup sec. Je dis physiquement, car je le « connaissais » déjà dans le monde virtuel. Je l’avais dans ma mire depuis plus d’un an. Il m’attirait déjà en photos, mais je ne l’avais jamais swipé à droite, car je ne me sentais pas tout à fait prête à ce moment-là. Je sais, c’est tellement facile de swiper, mais justement….
D'ailleurs, les différentes applications ne m’ont pas aidée, elles me le remettaient dans mon écran, question de voir si j'avais envie de cliquer finalement. L’intelligence artificielle parfois, ça fait peur!
Puis, comme par magie, je le rencontre réellement, alors que je ne m’y attendais aucunement.
Source image: Unsplash
On accumule les rencontres et j’additionne les maladresses. Mon niveau de stress augmente automatiquement en sa présence. Je ne sais plus comment me gérer. J’ai envie d’abandonner mon propre corps. Il faut dire que quand tu te retrouves dans la même pièce que lui, il y a un échange d’air intense. Il ne donne pas sa place, il s’assume dans toute sa personne et il a énormément de confiance en lui, ce que j’admire beaucoup chez une personne. J’ai, d’ailleurs, quitté mon seul et unique copain, car je voulais qu’il s’individualise et qu’il croie en ses propres rêves et me voilà virevolter, trébucher, glisser dans tous les sens : perdre complètement mon identité! Il me fait de l’effet et cela me met de plus en plus dans une position inconfortable : on appelle ça LA VULNÉRABILITÉ.
Je fais fausse route et j’ai envie de rebrousser chemin, alors j’appelle mon meilleur ami (toujours le fun d’avoir l’avis du sexe opposé). D’emblée, il me dit : « Alors si je comprends bien, t’as envie de tirer la plug, t'enfouir en courant parce qu'il te fait peur. Tu te dis qu'il pourrait peut-être te flusher alors vaut mieux le faire avant lui, c’est ça ta stratégie? »
« Oui… »
« Bravo championne. Franchement, tu vaux plus que ça et laisse-moi te dire que par le style de vie que tu mènes, tu en as de la confiance en toi. »
Je raccroche…
Le débat que je mène moi-même tient toujours.
Décrocher au plus vite afin de retrouver ma vie « normale », c’est juste un gars après tout, ou prendre le taureau par les cornes (mais, ouf! il faut avoir de l’audace pour vouloir l’apprivoiser). Toutefois, affronter les cornes du taureau, au lieu de chercher à les éviter, c’est accepter de chambouler sa vie.