J’ai écrit cet article il y a quelques jours, mais j’hésitais à le publier. J’appréhendais les répercussions du genre : elle est jalouse? Alors qu’au contraire je ne suis aucunement jalouse, mais je ne vois pas l’intérêt à mettre publiquement ma vie sur les réseaux sociaux. Il y a quelque chose dans cette exposition qui m’agace. Lorsque j’ai lu un bref article dans le magazine Châtelaine, car je suis une fan finie de tous les magazines en version papier (et le blogue Le Cahier évidemment!!), je suis tombée là-dessus :

medias sociaux facebook

La cure Facebook : Les utilisateurs de Facebook vivraient plus longtemps que les autres – à condition de s’y connecter dans le but de maintenir et d’améliorer des relations réelles (…). Interagir modérément en ligne avec des proches tout en entretenant dans la vie réelle de nombreux échanges sociaux.

La joie des médias sociaux, cette belle technologie, principalement Facebook. L’art de retrouver de vieilles connaissances et de se créer une vie. J’avoue que Facebook a ses bons côtés, comme retrouver de vieilles amitiés, mais ce n’est pas en envoyant un poke qu’on devient confident avec quelqu’un. Avec Facebook, on peut vendre rapidement une paire de bottes d’enfant devenue trop petite, retrouver un chat qui a quitté son nid familial, demander rapidement une suggestion de resto. Avec Facebook, on peut rester en contact avec des amitiés éloignées en visionnant leurs albums photos et en partageant leurs souvenirs.

Avec Facebook, on peut aussi se créer sa vie et espérer que les 800 amis y croient. Facebook est comme une drogue, c’est malsain à 80 % du temps et sérieux, t’en veux. Dès que j’ai 5 minutes, je fais défiler mon fil d’actualités et à chaque fois je m’étonne à me dire que je perds mon temps. Je ne suis pas la seule, justement ce matin, alors que nous avions un gros brunch familial au Mc Donald, une mamie qui faisait une sortie avec son petit-fils était branché sur Facebook pendant qu’il mangeait ses crêpes. Quelle joie grand-mère – petit-fils!

Les égoportraits? Peut-être est-ce moi qui n’ai pas compris qu’on doit toujours se prendre en selfie lors d’une activité? C’est cool quand tu as 15 ans ou que tu fais ton premier demi-marathon, mais à chaque fois que tu vois une amie? Que tu te fais un risotto?

réseaux sociaux selfie

Source: Wowtrendmagazine

Les gens qui publient sans cesse des statuts, et qu’on se sent mal de ne pas cliquer "j'aime" alors qu’on s’en contrebalance.

réseaux sociaux statut

Source: L-expert.com

Le temps des Fêtes m’a frappée avec toute cette panoplie de statuts et de photos (chose dans laquelle j’ai embarqué). C’est Noël, on se met sur notre 36, on sourit avec la petite famille et on le publie, alors qu'on ne sait pas toujours ce qui se cache derrière ces photos de familles qui semblent si parfaites.

Je me souviendrai toujours d’une vidéo qui circulait sur YouTube, tellement représentative de la réalité. Le mec écrit qu’il mange des sushis en amoureux un vendredi soir, la réalité est qu’il est en « mou » avec un macaroni, alors que sa blonde regarde la télé.

 

Source: Youtube

Rares sont les personnes qui dénigrent leurs vies sur Facebook et si elles existaient, on les flusherait. Celles qui restent vantent leurs plus grands mérites, mais jamais au quotidien. Moi aussi, dans chaque journée, j’ai un moment de bonheur, un de malheur, un d’angoisse, un de peine, un de joie. Je publie un statut pour chaque était d’âme? Non, seulement le moment unique joyeux pour avoir l’air de la fille qui a la plus belle vie en ville.  

La vie sociale réelle se fragilise. On entretient des amitiés par Facebook, par SMS. Rien de mieux qu’un vrai latté, avec une vraie amie, dans un vrai café. C’est beau la technologie mais les vrais liens s’entretiennent face à face, non? En 2017 je me donne la priorité de renouer avec les bonnes vieilles habitudes sociales.

vie sociale

Source: Nospensées.fr

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