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Parfois je l’invite à écrire avec moi, pour essayer de comparer ce qui s’est passé dans nos têtes… Des articles signés Claude & Charlie.
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ELLE
Mini-putt. C’est original, j’y donne. C’est la première fois qu’on m’offrait ça comme activité de date. J’ai eu le choix entre ça et prendre une bière (le classique). Comme je ne bois pas, j’ai évidemment sauté sur l’occasion d’éviter cette longue discussion sur le pourquoi du comment du parce que… Of course avec ma chance légendaire, il faisait 80 degrés à l’ombre, le genre de chaleur qui te fait rôtir l’entre-jambes. Ma camisole sentait quasiment le transparent et le malaise était venu s’étendre sur mon visage assez rapidement.
Malgré tout, j’avais du plaisir. Il était sympathique, drôle, beau p’tit sourire, pas suuuper grand… Mais convenablement. Le plus important ; y scorait pas pire au mini-putt ! J’hésitais entre trouver ça un peu weird ou être totalement impressionnée. Est-ce que je t’ai mentionné qu’il faisait chauuud !!! J’le voyais aller valider subtilement son degré de sueur, de temps en temps. J’ai failli lui dire : «Pas de stress, tu sens encore bon.» Parce que oui. Les fois où j’étais plus près de lui, j’avais des p’tites brises qui me montaient au nez, pis qui me descendait jusque dans le bas-ventre, tsé. Le genre qui t’aide pas à te concentrer quand tu dois envoyer ta balle dans le cristi de moulin-à-vent. Ce qui venait doubler la température de ma Batcave, c’était ses avant-bras. Des beaux avant-bras fermes et juste assez musclés qui te mettent des images dans la tête. Le genre d'avant-bras qui te soulèvent sans trop de difficulté.
Notre rencontre s'est terminée autour d’une p’tite molle à vanille, après plusieurs bonnes conversations et beaucoup de fous rires. J’suis pas certaine d’avoir fait une suuuper bonne impression, connaissant mes habitudes étranges et mon humour déplaisant. C’est donc, dans le doute de ravoir de ses nouvelles un jour, que je l’ai quitté, avec une cordiale poignée de main.
#CommeUneLady
LUI
Mini-putt. Quand ton coloc te supplie de proposer ça à ta date pour le lol et que finalement elle soit vraiment partante d’y aller. Man, dans quoi je me suis embarqué? Je sais même pas si je suis droitier ou gaucher. Jusqu’à présent c’est pas trop malaisant comme rencontre. Sauf au moment où elle m’a serré la main quand on s’est vus pour la première fois. Genre, je suis pas ton agent d’immeuble. Sinon, je m’en sortais pas mal au mini-putt, finalement. J’étais même assez bon. Je ne voulais pas trop lui donner une volée… On va garder le côté un peu sauvage pour la chambre à coucher.
J’essayais de pas le laisser paraître, mais, pour vrai, je crois que je n’ai jamais eu autant chaud dans ma vie. J’allais subtilement me chercher une sniff de ce qui pouvait bien se mijoter dans le cercle de sueur qui avait plus la forme d’une boule de quille que de la puck de hockey réglementaire. En espérant que ça n’a pas trop paru. Tandis qu’elle, au contraire, semblait tout droit sortie d’une pub de Covergirl. Côté mini-putt, elle s’en sortait pas mal. Sauf quand ça lui a pris 10 coups pour faire passer la balle dans le moulin, elle a dû avoir une petite absence. Drôle, souriante et vraiment outgoing, je crois bien que j’ai frappé le jackpot avec cette fille-là. Et comme je le pensais, elle est même une fan de sport. Genre, elle ne se fie pas seulement à la couleur des uniformes pour choisir son équipe préférée.
Après une bonne crème-glacée, l’idée de l’inviter chez nous pour se faire un banana split m’a évidemment traversé l’esprit. Mais au moment où j’allais lui donner l’incontournable « deux becs sur les joues » et lui toucher furtivement le bas du dos, elle me tend sa vieille main morte. Bon. Ça y est. Aucune chance qu’on se revoit, j’ai dû l’allumer autant que le petit Mathieu, emballeur chez IGA.