Conseils pour la jeune moi

En prenant du recul, je me rends compte qu’il y a certaines choses que j’aurais aimées savoir, étant plus jeune. Du moins, certaines choses qui auraient pu prendre moins de place dans ma p’tite tête d’adolescente. Même si on ne peut pas revenir en arrière, j'aimerais donner de petits conseils à la jeune moi. Pour lui montrer que je suis devenue vieille et sage, pourquoi pas! Une petite introspection, tiens. Une analyse de mon passé. Ou quelque chose comme ça. Bref. Voici!

1. Je sais que tu es curieuse et que tu aimes apprendre de nouvelles choses. Alors, pose-les, tes questions.

N’aie pas peur de lever la main quinze fois par cours pour mieux comprendre, pour apprendre. Ne te limite pas parce que tu as peur de déranger les autres. Si tu te poses la question, probablement que d’autres s’interrogent sur la même chose et tu les aides sûrement!

2. Ne passe pas autant de temps le matin à te maquiller, choisir des boucles d’oreilles, choisir du linge ou à t’assurer de te mettre bin du déo par peur de transpirer.

Oui, on est secondaire et les gens peuvent remarquer tes p’tits ronds de sueur ou le fait que ton linge ne s'agence pas, mais honnêtement c’est tellement superficiel. Ça te prend du temps que tu pourrais mettre ailleurs et ça te permet d’arrêter de trop t’inquiéter du regard des autres. Puis, au final, tu quittes le secondaire dans quelques années, et retournement de situation, tu ne reverras pas la majorité des gens avec qui tu y étais.

3. Message d’ordre général et qui va peut-être me faire passer pour une vieille matante aigrie : Profite de tout, niveau plus plus plus.

C’est honnêtement en vieillissant et en ayant un appartement, des études à payer, en plus de l’épicerie, de la nourriture à préparer, du lavage et du ménage, puis ma vie à gérer en général, que je me rends compte qu’on est si bien chez ses parents. (Je suis quand même heureuse de gérer ma vie en étant adulte, soit dit en passant, mais c’est toujours un doux souvenir de se rappeler la vie d’adolescent insouciant que l’on menait jadis.)

4. Arrête de t’en faire en pensant qu’aucun gars ne va jamais t’aimer et que tu vas finir seule.

Rassure-toi, dans ton futur, un soir, tu vas décider d’aller veiller au bar et tu vas rencontrer un charmant petit monsieur qui va devenir ton amoureux. Oui, oui, ne perds donc pas espoir. Mais pour l’instant, c’est correct que tu ne sois pas en couple. Je te connais et tu n’es pas encore prête pour une relation. Tu as telllllement de choses à découvrir sur toi-même avant d’en découvrir sur quelqu’un d’autre! Concentre-toi sur tes passions, sur le sport, sur tes études, sur tes amitiés et surtout sur toi-même. Arrête de perdre ton temps à te morfondre sur ton célibat. Tu as 15 ans, fille ; vie ta vie !

5. Ce n’est pas grave si tu ne sais pas encore ce que tu veux faire dans la vie.

Présentement, les gens doivent te dire que tu as encore le temps d’y penser. Eh bien, c’est vrai ! Dis-toi qu’actuellement, ton toi du futur est en train de terminer ses études et qu’elle n’est même pas encore sûre de ce qu’elle veut faire après. Alors tu es chillos potatoes.

6. Tu. N’es. Pas. Grosse. Ni. Laide.

Ton nez n’est pas trop bossu, tes dents ne sont pas trop grosses, tu n’as pas de cils ni de sourcils, mais ça fait ton charme, et tes jambes sont juste parfaites comme ça, elles ne sont pas trop longues. Mange tes trois repas par jour, mange à ta faim. Maintenant, répète-toi ça quarante fois par jour jusqu’à ce que ça te rentre dans la tête et jusqu’à ce que tu le croies. Je te jure que tu vas te rendre service pour plus tard!

**7. Finalement, les trois-quatre wannabe mèches blondes que tu t’es fait faire en secondaire 4 et qui t’ont coûté tout le pourboire que tu as fait cet été-là : c’est NON.**

Je sais, je sais, il est trop tard. Mais c’est non quand même.

Pour conclure, les dernières choses que je vais te conseiller, c’est d’être plus « laisser-aller » dans ce qui t’arrive. Je sais que tu es au secondaire. Tout paraît comme des montagnes à cet âge-là et tu traverses des changements pas toujours amusants, mais (sans vouloir me vanter) sache que tu t’en sors vraiment bien plus tard. Je suis fière de toi.