Les animaux font partie de mon bonheur. Ce n’est pas pour rien que je suis devenue vétérinaire. Je vous ai récemment raconté toute ma peine au décès de Dragon en novembre. Ma famille et moi étions maintenant prêts à adopter notre nouveau compagnon. Pas pour remplacer Dragon, on ne remplace jamais un véritable ami, mais pour construire une nouvelle relation d’amitié, découvrir une autre personnalité canine et s’y attacher. Nous avons toujours Laos bien sûr, mais je suis de celles qui pense que «un chien c’est bien, deux c’est mieux».  J’aime les voir interagir entre eux. Ça m’amuse beaucoup. Avez-vous lu Daniel Pennac qui a écrit entre autres « au bonheur des ogres » ? Il dit que chez lui il peut y avoir un grand-père par enfant. Et bien, chez Lucie, il peut y avoir deux animaux par enfants (bon… je dois admettre que ma limite serait plus élevée, mais je n’ai pas tellement envie de divorcer…)

Lucie H. et son chien

photo: Lucie Hénault et Dragon
Source image : Lucie Hénault

Adopter un animal est un geste sérieux, réfléchi et susceptible ou pas d’améliorer le bien-être animal en général.   Ainsi, il y a deux types d’endroits ou cela me semble éthique d’adopter un compagnon. D’une part, il y a les éleveurs de grande qualité qui surveillent la génétique, et la reproduisent pour obtenir des chiots au tempérament agréable et misent sur le bien-être des animaux reproducteurs. Une bonne façon de les retrouver est par la certification d’Anima-Québec. Ils ont tout un programme, visitent les lieux d’élevage et offrent des formations. C’est sur une base volontaire que les éleveurs s’y soumettent. On peut être fiers de ces gens passionnés. En général, ils élèvent peu de races, souvent une seule. Ils sont fiers de montrer les lieux d’élevage (souvent la maison familiale) où les chiots sont socialisés et où la mère vit une vie de chien de famille. Ils pourront montrer le dossier médical des parents et des bébés et ils gardent leurs chiots plusieurs semaines. Maman a tant de choses à leur apprendre, dont le langage canin.

Méfiez-vous des « éleveurs » aptes à vous trouver toutes les races comme de ceux qui refusent de vous présenter les reproducteurs. Certains prétendent que les chiots ont été vaccinés et examinés par un médecin vétérinaire qui n’aurait toutefois pas donné les papiers ? C’est impossible. Les vétérinaires remettent toujours les certificats de vaccins et les résumés d’examen de santé à qui le demande. D’autres laissent partir les chiots à 6 semaines ? C’est trop tôt. Maman a encore beaucoup de travail à faire.Sur différents sites internet de vente, certaines personnes peu scrupuleuses vont afficher des chiens prétendant que leur femelle a eu une portée. Surveiller bien l’historique de cette chienne. Sinon, il est possible qu’un représentant d’une ferme d’élevage y ait laissé la mère et les chiots quelques semaines, le temps de faire vendre la portée. En échange du fait qu’il prétende que la mère reproductrice est à lui, le complice recevra un chiot. Il ne faut pas voir de complot partout, il faut seulement être alertes. 

chien Lucie H.

L'une des premières photos de Tchili
Source image : Lucie Hénault

Sinon, il est bien d’adopter d’un refuge pour aider une cause et un animal. On devra être moins précis sur ce que l’on recherche, mais on aura le plaisir de la découverte et le sentiment de changer la vie d’un animal et d’aider un refuge et des gens qui contribuent au bien-être animal.  J’ai moi-même adopté un chien: Tchili de la SPCA de Lanaudière. Elle a 5 ans, du moins c’est ce qui était écrit sur sa carte.  C’est une croisée Jack-Russel Terrier et à vous d’imaginer le reste avec sa photo. De toute façon, on ne le saura jamais. Les tests d’ADN ne sont pas fiables pour connaitre la race des animaux. Alors, à vous de choisir. Elle est têtue, mais elle a grand cœur. Au niveau médical, elle avait une fracture dentaire, de la maladie parodontale et elle était stérilisée. Dès la première semaine, je lui ai offert sa dentisterie et j’ai complété sa vermifugation et ses vaccins. Le confort et la prévention sont importants chez nous. Elle court un peu après Toscane et Majesté (nos chats), dort complètement emmitouflée sous les couvertures et s’est très rapidement attachée à mes enfants. Elle est mignonne comme tout. Nous apprenons à nous connaitre et j’espère l’avoir le plus longtemps possible. Nous avons passé un contrat elle et moi : je m’engage à lui offrir une vie confortable de chien de famille, à assurer son bien-être et sa sécurité, à prendre soin de sa santé et à faire preuve de patience à son égard. Elle s’engage à nous aimer inconditionnellement comme seuls les chiens savent le faire. Et déjà, je lui en suis reconnaissante.

Je remercie tout le personnel de la SPCA de Lanaudière et je salue tous les gens qui travaillent et font du bénévolat dans les refuges. Vous êtes extraordinaires.

Source image de couverture : Unsplash 
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