/https%3A%2F%2Flecahier.com%2Fwp-content%2Fuploads%2F2017%2F12%2Fpay-2446667_1920-1.png)
Nous sommes tous des #parentsindignes, qu’on le veuille ou non. Il y a toujours quelque chose qui fait en sorte qu’on est des parents horribles, selon un expert ou étude quelconque. C’est drôle, on va souvent trouver un autre expert qui dit l’opposé... Bref, on est foutu, peu importe. Alors, pour m’aider à passer au travers, voici mes confessions de mère indigne - le tout est à prendre avec un grain de sel ;)
P.S. Vous avez une idée de sujet? Une anecdote? Partagez-la!
Il pèse combien? Il est dans quel percentile? Combien de couches changes-tu par jour? Il dort combien d’heures de suite la nuit? Il boit à quelle fréquence? Combien de temps? Combien de couches mouillées par jour? C’est quoi sa routine?
Ouff. J’en n’ai aucune idée. Vraiment. Je passe mes journées à répondre à ses besoins et l’aimer, pas à mesurer (déjà!!) ses avancés et le comparer à ses comparses-bébés-naissants.
Toutes ces questions, ces calculs, ces statistiques. Ça commence pendant la grossesse (n’oublie pas de boire 2L d’eau par jour, assure-toi que ton bébé kick 6 fois aux 2 heures, etc). Même pendant la grossesse, j’ai des amies dont le suivi médical faisait des comparaisons de leurs statistiques à la moyenne - le bébé est trop petit ou trop grand, trop ou pas assez de poids, la progression du tour de bedon, etc. Il y a tellement de facteurs à penser que ça devient maladif dans certains cas et au lieu de réfléchir au “pourquoi”, on stocke les données dans notre cerveau.
Cependant, c’est à la naissance que ça devient extrême. Suite à l’accouchement, mon conjoint et moi, nous étions un peu (beaucoup) brûlés. Quelques jours sans sommeil et l’expulsion d’un être de ton corps va faire ça. Dès les premières heures, les questions ont commencé :
Est-ce qu’il a bu?
Est-ce que tu as fait pipi?
Est-ce que je peux prendre sa température? (et ce, aux 4 heures)
Est-ce que tu as dormi? Et lui?
Etc.
Le plus frappant, c’est quand la pédiatre nous a demandé combien de pipis le petit avait fait depuis la naissance. On s’est regardés, un peu confus... personne ne nous avait dit de compter ça! Comment on fait pour différencier une couche souillée d’une couche mouillée?! On l’savais-tu nous autres? Il remplissait ses couches régulièrement - tout semblait fonctionner normalement!
On obsède sur les chiffres, mais pas sur les raisons derrière les questions. Si on nous avait expliqué pourquoi c’était important qu’il fasse x nombres de selles par jour, on aurait peut-être prêté plus attention au nombre et comment les calculer. C’est important de noter ici qu’on a vu la différence entre la maison de naissance et l’hôpital - à la maison de naissance, ils te donnent le plus d’information possible et t'encadrent au maximum, ce qui n’est pas le cas ou même possible à l’hôpital. Nous avions des infirmières (et infirmier!) géniales, mais elles n’ont pas le temps de tout expliquer - et de notre côté, on ne pense pas nécessairement à poser les questions non plus!
J’imagine que c’est quelque chose qui manque dans notre éducation quand on grandit - l’allaitement, les soins de nouveau-nés, etc. J’ai quand même eu la chance d’avoir une sœur plus jeune de 10 ans, alors j’ai une longueur d’avance sur beaucoup de nouvelles mamans. Reste que quand tu es dans le feu de l’action, t’oublies beaucoup de choses et tu ne te souviens plus exactement de tout ce que tu dois savoir. Ici, je remercie l’instinct parental - c’est LA chose à écouter.
Après la naissance, dans les semaines et les mois qui suivent, on pose encore des questions sur le petit - il pèse combien? Il mesure combien? Il boit à quelle fréquence? C’est quoi sa routine? Ah, et la fameuse question : est-ce qu’il fait ses nuits? Vous savez, si vous répondez que oui, il va clairement arrêter de les faire, juste pour vous écœurer. Vivez ça une journée à la fois - ton petit ne gardera probablement pas ses habitudes et ça va vous faire anticiper les fameuses “régressions” de sommeil dans son développement.
Je suis une mère indigne. Je n’ai aucune idée où mon enfant se situe dans les percentiles. Tout ce que je sais, c’est qu’il boit bien, il dort bien, il n’a pas froid et il est aimé.
