J'habite à Vancouver, la 3e ville la plus mal habillée au monde! Je suis déménagée en Colombie-Britannique en 2009. Dès que j’y ai mis les pieds, j’ai eu un sentiment d’appartenance immédiat, sans trop savoir pourquoi, sans trop pouvoir en expliquer les raisons. Les montagnes? L’océan? Le mode de vie plutôt laid back?  Toutes ces raisons sont effectivement très bonnes, mais en 2011, j’ai su. En septembre de la même année, MSN et le magazine de mode GQ, ont publié un palmarès des villes les moins bien habillées au monde et Vancouver c’est retrouvé au 3e rang, juste après Maui et Orlando. Le titre lui a été majoritairement accordé dû aux leggings, aux pantalons de yoga et aux flips-flops qui circulent nonchalamment dans les rues de la ville. Pourquoi cette libération, voire cette satisfaction de ma part? Parce que je dois me confesser : je n’ai aucun sens de la mode, je n'aime pas magasiner et je trouve qu'il n'y a rien de plus facile/rapide/pratique que d'enfiler un pantalon de yoga ou une paire de leggings! Voilà. C’est dit. Je me suis toujours rendue à l’évidence, sans jamais vraiment l’assumer : je ne suis pas une fashionista et je ne le serai malheureusement jamais. Ouf! Je me sens déjà plus légère d’avoir fait mon coming out sur un blogue de mode en plus! How ironic? Je vous vois lever le sourcil, perplexe, vous demandez si je me fous VRAIMENT de ce que j’ai l’air lorsque je sors de chez nous. La réponse est généralement oui. Mais pas tout le temps, j’ai tout de même des moments de fierté occasionnelle! Bon, ok, je vais clarifier…    

Primo, je n'aime pas magasiner parce que je trouve ça trop long : je suis portée à comparer les prix, les matières, la qualité, la non-qualité et la durabilité de l’article dans le temps. Aussi, j'aime acheter des valeurs sûres : des classiques (qui sont des classiques selon mon humble avis, du moins!). Bien que je ne recherche pas la tendance du moment, je me soucie de la durée éternelle d’un morceau. Juste pour vous donner une idée, mon manteau d’hiver a été acheté en 2007 et, retenez votre souffle, je le porte encore!

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Source : www.nouw.com

Secondo, je suis totalement overwelmed lorsque je rentre dans une boutique. Je ne sais pas où, quoi regarder et je ne sais pas trop ce que je pourrais essayer. Je vous le dis, il y a un sentiment de malaise incroyable qui s’installe. Si j’ai le malheur de trouver quelque chose de mon goût, je me questionne si le morceau en question me va vraiment bien, s’il va durer dans le temps et bien sûr, je considère le prix. Pour moi, ça ne rime aucunement avec plaisir. Donc, lorsque je vais au centre d’achat ou dans une boutique, c’est parce que je cherche quelque chose de particulier. Je connais l’objet de mon désir, et je ne ressortirai pas avec autre chose que ma quête. Pour trouver ce que je recherche, je furète les blogues de mode (c’est d’ailleurs comme ça que j’ai découvert Le Cahier!) qui ont une influence sur les pièces de vêtements que je vais rechercher. Je prends une photo de la page web du morceau de vêtement ou de l’agencement que j’aime et lorsque je suis décidée à m'aventurer, je pars à la recherche de ce que je veux! Donc, oui lorsque je vais magasiner, je sais exactement ce que je veux, il ne me suffit que de le trouver. Un gros merci aux réseaux sociaux!

Terzo, je n’aime pas dépenser d'argent pour des vêtements. Et comme il n’y a pas d’autres moyens de s’en sortir, je regarde les prix, je compare et ça revient à mon premier point (facteur temps) et c’est une roue qui tourne!

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Source: www.theatlantic.com

Finalement, je ne crois pas que le fait de ne pas aimer l'activité de magasinage tel quel signifie que je n'aime pas la mode en général, mais je n'en fais juste pas une priorité. Par contre, je dois avouer que mon idéal serait d’avoir un styliste m’étant personnellement désigné, me trouvant des vêtements qui m’iraient comme un gant, mariant mon style, mes goûts et ma personnalité. Styliste recherchant défi dans la salle? En attendant, je survis très bien! Tant que je peux aller faire mon épicerie en jogging sans me sentir underdressed (de là où je n’ai aucun orgueil concernant ce que j’ai l’air quand je sors de chez nous)Je peux très bien vivre avec le fait que j’habite dans la 3e ville la moins bien habillée au monde!

Source photo de couverture : www.theatlantic.com

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