Communiquer son bonheur... et aussi ses inquiétudes

Tout le monde a déjà eu quelque chose sur le cœur.

Que ce soit un chagrin, une peine, de la colère, de l’amour, de la joie ou du bonheur.

On a envie de le dire, de le partager pour être accompagné dans peu importe ce que l’on vit.

Qu’on se sente mal ou bien.

Malheureusement, trop souvent, on décide de le garder pour nous.

Lorsque cela fait mal, on ne veut pas déranger personne avec nos problèmes.

Personnellement, ça m’arrive de faire cela. Je me dis : « Oh, mais je ne lui dirai pas, elle va me trouver gossante », ou encore : « je ne lui dirai pas, je vais paraître d'une fille à problèmes ».

Et quand je suis fière de moi et que j’ai envie de le partager, ma peur du rejet peut survenir et me dire : « Oh, mais je vais peut-être avoir l’air de me vanter ».

Je ne sais pas d’où viennent ces réflexes de « protection sociale », je vais dire ça comme ça, mais c’est pas fameux.

Ça me fait simplement me sentir mal. Et seule encore plus. Donc ça ne sert pas vraiment à grand' chose de se « protéger » de cette façon-là. Faut croire que montrer qu'on est fort n'est pas synonyme de l'être.

Demander de l'aide

Dis-moi, la base d’une relation, ce n’est pas justement ça, le partage, l’entraide et le soutien ? Si non, à quoi bon ?

En cette journée de Bell cause pour la cause, je te suggère de remettre en question tes habitudes relationnelles qui t'empêchent peut-être de communiquer tes sentiments. Je te partage mon expérience.

Depuis que je suis toute jeune, je vais voir des travailleurs sociaux et des psychologues. Je vois davantage des travailleurs sociaux et j'aime ça. Ça me permet de me fixer des objectifs pour m’améliorer et me comprendre en tant qu’être humain. Ce sont des conseils précieux. J’ai donc la certitude que quelqu’un est là pour m’écouter et me soutenir dans mon chemin de vie farfelu.

Jusqu’à tout récemment, j’ai compris que, peu importe ce qui m’habite, ce que je ressens, le partager m’aide énormément. Justement, on pense qu’on dérange lorsqu’on parle de soi, de ses sentiments, mais on n’a aucune idée à quel point cela peut être bénéfique autant pour soi que pour autrui.

En effet, si je partage mes émotions, c’est que j’ai le désir de me sentir mieux. Ça enlève vraiment un poids mental quand on communique ce qu’on ressent. Ensuite, l’autre, s’il vit quelque chose de similaire, peut alors nous comprendre et réaliser qu’il n’est pas le seul à ressentir cela.

Puis, si tu fais partie des personnes curieuses comme moi et que tu veux comprendre pourquoi tu ressens telle ou telle émotion, tu peux voir ça comme un problème à résoudre. Comme de la mécanique à améliorer.

Dans ce cas, deux têtes valent mieux qu’une.

Et, sais-tu quoi ? Trois en valent encore mieux.

Plus on partage, plus on peut s’entraider. Après tout, on est tous humains, on est tous reconnus par l'espèce Homo Sapiens. Alors, pourquoi on ne vivrait pas d'expériences semblables ?

Un éducation qui peut manquer d'outils pour une bonne santé mentale

Avant, j’avais peur de dire ce que je ressentais. Par exemple lorsque je faisais de l’anxiété, je croyais vraiment que les autres allaient me trouver bizarre et qu'ils allaient simplement se distancier de moi. C’est la raison pour laquelle je ne disais rien.

Résultat : je me sentais bizarre, toute seule.

Ce n’est pas une chose qui est réellement enseignée à l’école, la santé mentale.

C’est vrai qu’on y fait beaucoup plus attention qu’il y a 50 ans. On fait plus attention à soi et à la santé en général.

Mais il n’y a toujours pas de cours de santé mentale, de développement personnel, etc. C’est pour ça que je croyais qu’il y avait quelque chose qui clochait chez moi.

Mais en fait, non. Parce que si je me sens comme ça, c’est certain que d’autres peuvent ressentir la même chose.

Savoir faire confiance dans les deux sens

Vouloir partager et le faire, ça montre du courage, mais aussi de la volonté à s’aider. À ne pas rester seul face à un problème quelconque que tu ne saurais résoudre.

Depuis que j’ai décidé de me confier à l’une de mes amies chères, à lui avouer des croyances taboues et à lui faire confiance, j’ai trouvé en elle une confidente merveilleuse. Elle a toujours des bons mots et des bons conseils. En faisant cela, je lui ai également ouvert la porte pour qu’elle puisse aussi se sentir libre de me partager ce qu’elle veut.

Grâce à cela, je nous sens plus fortes, plus unies. Ça crée une relation vraie, saine et de confiance.

Un changement dans toi créera un changement autour de toi

Tu peux en faire autant, tu sais. Comme ça, tes relations seront bien bâties.

Et ça se peut que certains partent. Ça se peut qu’il y en ait qui ne veulent pas aller aussi profondément et qu’ils aient peur de cela. C’est correct, mais, si ce n’est pas une relation qui te convient, fais de la place pour que les gens qui te ressemblent et qui peuvent t’appuyer puissent venir. Permets-toi de choisir les gens qui te correspondent, ouverts d'esprit qui t'accueilleront.

Si tu as de la difficulté à t'ouvrir ou à écouter les autres, si tu le veux vraiment, tu peux l'apprendre. C'est comme lorsque tu fais du vélo la première fois. Pas facile au début, mais plus on en fait, meilleur on devient.

Quelques détails sur Bell cause pour la cause

Aussi, si tu as envie de partager ou de te renseigner plus sur la santé mentale, Bell cause pour la cause propose des conférences dès 11 :00 ce matin. Tu peux avoir les informations sur le site même de cause.bell.ca et trouver des conseils pour toi, mais aussi pour tes proches. Pour les événements, tu peux regarder aussi le site de canada.ca.

Je te souhaite de prendre soin de toi, de faire les changements que TU désires dans ta vie et de choisir tes propres priorités.

Douceur et bisous à tous.