Il n'y a pas d'âge pour réaliser ses rêves.

Croire en soi en étant à l'écoute de ses émotions et ressentis, va permettre de débloquer certaines choses.

Depuis la naissance jusqu'à l'adolescence, il faut bien admettre qu'on est plus ou moins formaté.

Par les croyances familiales pour commencer, puis pendant la scolarité, ensuite la société joue aussi son rôle pour que tu sois bien comme elle le souhaite.

Alors, tant qu'on est jeune, on va essayer de bien faire. Aller à l'école, même si on n'aime pas vraiment cela. Apprendre tes leçons, faire tes devoirs et réussir aussi à avoir des notes correctes. C'est bien…

Puis, on grandit, en continuant comme on peut. L'adolescence se passe plus ou moins bien, mais néanmoins sans faire de grosses bêtises. Les premiers diplômes sont là. Ce n'est pas si mal…

La majorité arrive, le permis de conduire, et il y a le premier déclic.

Qu'est-ce que je fais là ?

L'impression d'avoir passé les dix-huit premières années de ma vie, pas à la bonne place. De n’être né ni au bon endroit, ni dans la bonne famille, ni même à la bonne époque. WOW.

Mon caractère rebelle s'affirme de plus en plus.

Il me faut des réponses à mes questions… Alors, je décide de quitter le milieu familial pour vivre ma vie à ma façon, sans savoir ce qui m'attend, mais la tête pleine de rêves.

Aller hop, c'est parti !

Je suis curieux de tout. J'ai envie de tout voir, tout connaître… C'est le départ vers la grande ville où j'ai un oncle qui m'aide un peu au début.

Premier logement, premier travail ; ce n'est pas le top, mais je m'en accommode quelques mois.

Très vite, j'ai le sentiment d'étouffer.

Pour quelqu'un qui est né à la campagne de parents agriculteurs, se retrouver enfermé en ville n'est juste pas possible.

Très vite, je décide de trouver un nouveau travail qui va me permettre de sortir de l'enfer dans lequel je me suis mis tout seul.

Je m'oriente alors vers un métier qui va me permettre de très bien gagner ma vie tout en voyageant.

Plutôt satisfaisant quand tu as juste vingt ans.

Je pars donc sur les routes au gré des chantiers.

C'est une expérience extrêmement enrichissante.

J'ai exercé cette profession pendant une vingtaine d'années.

Mais les choses bougent dans ce monde et pas forcément de la bonne façon pour tout le monde…

Natif de France, je vois ce beau pays se dégrader année après année.

Le deuxième déclic arrive quand je me rends compte que le beau métier que j'avais choisi pour m'épanouir est de plus en plus à la peine en raison de politiques absurdes ainsi qu'une situation économique déplorable.

Le côté rebelle, qui avait été mis un peu en veille tant que je pouvais voyager en travaillant, refait surface.

Je ne trouve plus mon compte dans cette situation.

Ma force de caractère me permet de réagir rapidement. Je prends la décision de m'installer dans une nouvelle région et de créer ma petite entreprise.

L'avantage d'avoir beaucoup travaillé en grand déplacement me permet de créer rapidement des contacts et de démarrer mon activité.

Qu'à cela ne tienne, un an plus tard, je diversifie mon business et je passe à la vitesse supérieure.

Ça se passe plutôt bien avec des hauts et des bas comme la plupart des petites affaires, mais il ne faut pas se plaindre.

Puis un nouveau changement politique va encore dégrader le pays.

Et là, c'est trop pour moi. De nouveau, le sentiment de ne pas être au bon endroit, à la bonne époque… Toujours mes vieux rêves, pas encore réalisés…

Le troisième déclic va être un changement radical.

J'ai lu beaucoup de livres dans mon enfance et ils m'ont permis de voyager à travers les mots.

Parmi ces bouquins, bon nombre parlaient de grands espaces, de nature et d'aventure en tout genre en Amérique du Nord et j'ai toujours voulu voir le Canada.

C'est décidé, puisque je ne me sens pas à ma place en France, je vais aller voir ailleurs.

En quelques mois, tout s'est mis en place de façon magique.

De la mise en veille de l'entreprise en passant par la vente de beaucoup de matériel et de la maison, les choses se sont emboîtées comme si c'était exactement de cette manière que ça devait se passer.

Me voilà dans l'avion, à tout juste cinquante ans, pour un nouveau départ ou en tout cas, une nouvelle aventure.

Avec tout ce que j'ai vécu au fil des années, en tenant compte du bon et du moins bon, je me dis aujourd'hui que ce n'est pas la peine de trop insister quand les choses ne vont pas comme tu le souhaites.

Cela crée beaucoup de déséquilibres qui peuvent nuire à la santé en général.

Je pense qu'en étant à l'écoute de soi, et d'arriver à se détacher des mauvaises situations en laissant la peur de côté, permet la réalisation de nos rêves les plus fous.

Image de couverture de Andrei Lazarev
Accueil