J’ai récemment eu la chance de rencontrer et de déguster les vins d’un original vigneron, Frank Cornelissen. Belge d’origine, son vignoble est situé sur les terres de l’Etna, en Sicile. Le sol volcanique, la démarche particulièrement pure et des conditions difficiles (altitude, entre autres) caractérisent ses cuvées atypiques. Ces dernières sont disponibles au Québec via l’agence d’importation privée Glou.
Avant cette conférence, je connaissais peu les vins de cette région viticole. Encore moins ceux de cet artisan de la terre. Je n’y ai jamais mis les pieds, en Sicile. Mes acquis vis-à-vis ces vins étant donc limités à certaines lectures, dégustations et discussions. Le monde du vin est un éternel apprentissage. Un investissement de temps. Tout cela pour dire qu’un sommelier ne sait pas tout. Et plus on apprend, plus on découvre qu’on ne sait pas grand-chose, finalement. Du coup, il est politically correct que, côté vins, certaines informations t’échappent.
Guide express pour te sentir un peu plus confiante, en quête d’une bouteille de vin.
Elle est plutôt généralisée, cette soif de fin d’année.
On souhaite un «bon» vin pour accueillir les invités et accompagner dinde, atocas, farce et compagnie. D’emblée, je choisis mes rouges fruités, gourmands et frais. Pour les blancs, je craque pour ceux qui sont droits, vifs, minéraux et drôlement secs. Le bois, ça ne me parle pas tellement, au final. Dans tous les cas, plaisir est le mot d’ordre. Cette définition de «bon» vin ne plait certainement pas à tout le monde. Le sommelier a pour mission de faire des recommandations objectives; les préférences du client doivent donc guider les conseils. Il importe donc de savoir ce qui fait battre ton cœur, à toi? Un peu moins de fraîcheur (acidité)? Un peu plus asséchant (tanins)? Des arômes plutôt comme ci ou comme ça? Lorsqu’on réussit à mettre le mot sur ce qui nous plait dans la relation vin et papilles, il devient plutôt simple de trouver une chouette bouteille pour faire [pop].
À la Régie, certains se sentent totalement perdus.
Devant un trop-plein de choix, ils optent pour le vin qui, depuis trois ans, accompagne d’heureux moments à table. Et si, pour une fois, on choisissait quelque chose d’un peu différent? Soyons fous! Mais afin d’arriver tout seul, il importe d’en connaître davantage sur ce vin dont on ne dément pas. L’apprentissage des raisins est déjà un grand pas. Puisqu’on est loin des sun-maid, appelons-les cépages. Le nom desdits cépages n’est pas toujours explicitement inscrit sur l’étiquette. Dans l’absolu, quelques clics dans les Internet ou les connaissances d’un conseiller SAQ peuvent te permettre de trouver rapidement l’information recherchée.
À la conquête des cépages.
Supposons que la bouteille chérie soit un sauvignon blanc de la Nouvelle-Zélande. Cépage phare de la région de Malborough, ça sent bon les fruits exotiques. C'est frais et plutôt agréable avec les fondues au fromage d’après-ski, entre autres. Le nom du cépage en main, il est maintenant possible de trouver une bouteille différente contenant la même matière première (le même cépage). Déjà un bon point! Sur les tablettes, tu trouveras des sauvignons blancs issus de France (ils sont alors cachés derrière les appellations Sancerre, Pouilly-Fumé, Saint-Bris et Entre-deux-Mers, j’en passe et des meilleures), de l’Afrique du Sud, du Chili, etc. Chaque région viticole (un pays compte plusieurs régions viticoles) possède son terroir qui lui est propre. Le terroir c'est l'ensemble de critères géologiques et climatiques qui influencent le raisin. À cela s'ajoutent les facteurs humains, qui jouent aussi sur la qualité finale. En d’autres mots, le vin blanc à essayer ne sera pas exactement pareil comme la bouteille comme la première. Mais l’idée est de faire changement, n’est-ce pas? Faut prendre des risques dans la vie; il y a de fortes chances qu’elle te plaise aussi, cette deuxième bouteille.
CHEERS!