Voici la suite du premier billet paru il y a quelques jours sous le même titre. Si tu ne l’avais pas lu, tu peux t’y mettre en cliquant ici. Si tu te souviens bien, je te disais que j’en avais marre de ne pas m’apprécier suffisamment et que je devais comprendre pourquoi je m’étais rendue là pour apprendre à faire des choix pour mon bonheur.
Le comment du parce que
... Et je l'ai fait
La logique dans tout ce processus de dépassement, c’est que plus tu poses des actions pour ton bien-être, plus tu te sens bien, plus tu y prends goût. La corrélation est non seulement positive, elle est exponentielle. Et là je ne parle pas nécessairement de perte de poids. Pour certains, ça peut être sur le plan professionnel. Pour d'autres, dans le cadre familial. Pour moi, c'était la santé. Et retrouver la santé, ça passait par une perte de poids.
Récemment, j'ai commencé à recevoir des messages privés sur mon compte Instragram (où j'y étale un peu l'évolution de tout ça) de parfaits inconnus qui me disent "hey, c'est beau de te voir aller, lâche pas", "hey belle course, continue" ou ben "hey, tu changes ça se voit, bravo". T'sais le genre de choses que même si tu te le dis à toi-même, ça ne fera jamais le même effet que quand tu le reçois de l'extérieur. Et puis voilà, j'ai commencé à réaliser que mes efforts m'ont amenée quelque part.
Ce qui m'a poussé à écrire ceci, c'est que cette semaine j'ai sorti mes vêtements chauds. Et puis j'ai réalisé que j'allais devoir acheter des pantalons une taille en dessous... Moi. Celle qui, depuis l'adolescence, n'a fait qu'augmenter de taille peu à peu jusqu'à tout récemment. Je n'ai jamais connu ça moi le "j'vais prendre la taille en dessous SVP". Toujours l'inverse.
Maintenant, chère lectrice, cher lecteur, vas dans tes souvenirs et ramène l'un des moments où tu t'es senti(e) le(la) plus heureux(se) dans ta vie. T'es prêt(e) ? Parfait. Là, on est sur la même longueur d'onde.
L'histoire c'est que, je ne me vois pas changer. Dans mes yeux, je vois toujours la même personne à la case départ. Celle qui prend trop de place. Celle qui veut juste s'effacer dans un coin. Celle qui se plaçait toujours en arrière dans les photos. Celle qui se trouve ben ordinaire. C'est pour cette raison que ça a donné un grand coup quand j'ai reçu les messages d'encouragement et que peu après j'enfilais des jeans trop grands.
Sauf qu'avec le temps (et beaucoup de persévérance), la confiance commence à s'installer. Je commence à comprendre que je n'ai pas tout fait ça pour rien. Que ça donne quelque chose de concret. Et que ça m'apporte tout plein de petits bonheurs. Celui de voir un sourire qui prend plus de place que mes joues dans mon visage. Celui de me lever le matin et de me sentir en forme. Celui d'être capable de relever des défis, faire face à ceux qui me foutent la chienne en me disant qu'au pire, j'aurai appris.
Un de ces bonheurs, c'est aussi de revoir des amis de longue date, et qu'ils me disent que je rayonne, que j'ai l'air heureuse. Pas de "mon dieu, t'as perdu du poids !". Je ressens une gratitude mille fois plus grande de savoir que je démontre de la confiance, du bonheur et de l'énergie plutôt que de me faire complimenter sur l'apparence de mes courbes. Les deux changements vont de pair dans ce cas-ci. Mais en aucun cas je serai plus fière de moi parce que je suis rendue à tel poids plutôt que l'énergie et le positivisme que je dégage.
Ma récompense, c'est aussi la lumière dans mes yeux et dans mon sourire quand je me vois dans un miroir. Ma récompense, c'est la fierté que je ressens de savoir que je peux réussir des défis, suivi de la motivation à en entreprendre de nouveaux. Ma récompense, c'est la satisfaction du travail accompli, et l'énergie qui m'habite, le positivisme que j'ai retrouvé.
Ce que j'essaie de transmettre comme idée, c'est que des accomplissements que j'appelais du pelletage de nuage avant comme "faire quelque chose pour son propre bien" ou même "devenir une meilleure personne", ben c'est rendu du concret dans ma vie.
Depuis que j'ai accepté de devenir une meilleure personne, de changer pour mon propre bien-être et non pour le regard des autres, leur jugement ou leur approbation, j'ai vraiment l'impression d'être une version améliorée de moi-même.
Aujourd'hui, j'ai la moitié du chemin de fait. Vingt livres de perdues. Perdues pour vraies. Pas parce que j'ai réussi un régime de maigreur pis que je vais tout reprendre en deux semaines. Ce que la balance dit, de toute façon, c'est juste un chiffre. La vraie satisfaction, c'est de savoir que je suis capable d'atteindre des objectifs, même en passant par des moments difficiles, même en vivant des échecs. La vraie récompense, c'est de savoir que je mets deux pas en avant sans avoir peur d'en mettre un en arrière. Parce que oui, c'est normal de faire des erreurs et de recommencer. C'est même plutôt sain. C'est comme ça qu'on apprend, qu'on se relève, pis qu'on avance mieux ensuite.
Mon premier objectif atteint, je fais maintenant face à mon deuxième. Quand je regarde en arrière, je suis vraiment fière de moi. Quand je regarde en avant, je suis fébrile. J'ai hâte. J'ai hâte d'être la personne que je vois au bout de la ligne. Celle qui me crie de pas lâcher, en me regardant avec un sourire de championne, ce sourire qui veut dire I did it.
Pis tout ça ne s'est pas passé du jour au lendemain, c'était un processus. Et si j'devais lui épingler une période, je dirais que ça aura pris au moins six mois à changer d'état d'esprit, assez pour commencer à voir les changements. Donc ce n'est pas tant que j'me suis levée un matin et que j'ai décidé de me revirer de bord, mais plus qu'en peu de temps, ma vie a pris un tournant assez drastique merci.
C'est aussi une question de sortir de sa zone de confort. Faire quelque chose dont on n’est pas certain des résultats. Se lancer dans le vide, le gros. Avoir peur même d'échouer. Tout ça permet d'avancer et de réussir. Parce que réussir, c'est accepter qu'on va peut-être faire face à l'échec.
Je terminerai en citant une phrase que j'ai entendue récemment, phrase provenant d'un film. Ça dit "Faith is 24h of doubts and one moment of hope". Et en quoi je crois ? En moi. That's it. Même si c'est loin d'être facile. C'est mon nouveau modus operandi, qu'on se le tienne pour dit.