Je n’ai pas peur de mourir, je n’ai pas peur de perdre mon travail, je n’ai pas peur d’être jugée, je n’ai pas peur de partir tout recommencer à zéro, je n’ai pas peur de la vie.
Mais j’ai peur d’une chose : perdre les gens que j’aime. Et vous savez quoi? Cette peur me paralyse et elle façonne beaucoup de mes réactions et actions. Et devinez quoi? Cette peur est contre-productive.
Cette peur qui envahit ma vie, je ne peux m’y soustraire, encore moins la contrôler, mais je peux la faire surgir à ma conscience. Nos histoires passées nous ont appris des réactions qui sont des mécanismes de protection et de défense. Ma peur m’habitue à déformer le réel et à intégrer des pensées erronées sur le monde qui m’entoure.
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La carapace protectrice que nous construisons pour faire face à nos angoisses, à nos peurs, elle nous protège certes, mais surtout elle nous paralyse, nous anesthésie. La résistance à ressentir nos peurs nous engourdit envers nos autres sentiments.
Alors comment faire pour intégrer nos peurs quel qu’elles soient à nos vies et y trouver l’opportunité de prendre conscience de qui s’exprime en nous.
La peur nous maintient en vie, si vous n’aviez peur de rien, très certainement que vous sauteriez d’un immeuble de vingt étages sans vous poser de questions sur les conséquences, juste pour la sensation. Nous devons donc dire merci à nos peurs, surtout celles qui offrent une phase naissante pour notre processus de développement. Par la confrontation à une partie de nos propres peurs, nous acquérons la force d’agir sur nous-mêmes. Et progressivement, nous prenons conscience de ce qui agit en nous grâce à une véritable compréhension des mécanismes à la racine de nos traumatismes. N’éliminons pas nos peurs, mais travaillons avec, servons-nous de ce qu’elles nous apportent, servons-nous de ses symptômes pour grandir, évoluer et devenir de meilleures personnes.
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Ce n‘est que lorsqu’une partie de nos peurs se trouve affaiblie, qu’on peut alors accéder à une certaine conscience de soi, beaucoup plus large. Grâce à cette conscience élargie, on va pouvoir saisir de quoi parlent nos peurs et en trouver sens. Ces états que crée la peur doivent être acceptés puis intégrés par l’individu dans son histoire personnelle.
Nos peurs sont la clé de notre intérieur et ouvrent la porte à de magnifiques expériences. Elles nous rendent réels et humains.
Ne voyons plus la peur comme un frein à notre progression, mais comme une chance de développer notre imaginaire et notre créativité.
La peur du vide pousse certains à sauter à l’élastique, alors oui la peur peut devenir le moteur de ta vie. Si pour y échapper, on l’utilise au lieu de la subir, elle donne des ailes et la force de gravir des montagnes. Avec la peur, on s’empare de l’énergie qu’elle procure pour la convertir en carburant de nos désirs et de nos projets.
On peut décider d’avoir peur, se mettre en boule dans son lit et attendre que la vie passe. Ou alors on dicte la règle du jeu à nos peurs et on joue le match serré avec elles.
Ayez peur, ayez confiance et avancez !