Lettre à toi, mon futur bel amour.
Salut,
(c'est mieux de dire coucou ? Bonjour, je trouve que ça fait trop formel.)
Sache qu'au moment d'écrire ces lignes, mon bel amour, je suis apeurée du futur. J'ai peur de te rencontrer. Je m'explique : j'ai peur que tu partes de ma vie avant même que tu ne sois arrivé dans cette vie rocambolesque qu'est la mienne. Si tu me promets de ne pas partir aussi vite que tu es arrivé, je vais te laisser m'apprivoiser. Si tu ne te sens pas bien, ce n'est pas la peine de continuer à lire cette lettre, elle n'est malheureusement ou heureusement pas pour toi.
Advenant le cas où tu te sens interpellé par cette lettre, voici quelques éléments que tu dois savoir à mon sujet.
(À lire : Laisser quelqu'un, MAIS.)
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Premièrement, je suis une fille d’équilibre (mais je ne suis pas plate pour autant). J’ai autant besoin de peindre que de m’arracher la tête dans un devoir de mathématiques. Je ne peux pas faire autrement que d’aimer le bruit de la ville, mais avoir besoin du vent doux des champs. Si un plus un fait deux, tu comprendras que j’ai besoin d’un amoureux qui va me faire sortir de ma zone de confort et qui va, en même temps, me faire une soirée cinéma bien tranquille.
Deuxièmement, j’ai de la « parlote ». Je ne suis pas fatigante, mais j’aime parler, échanger, discuter, apprendre, me questionner et débattre. Je concède que je n’ai pas toujours raison (même si mon orgueil est mal placé, par moment).
Je crois que jusque là, je ne suis pas trop mal?
Troisièmement (c’est un truc que je te donne, tu vas savoir si je suis bien avec toi), c’est bien normal chez moi de dormir quand je suis bien. Je te donne un exemple : la journée où tu vas me dire de venir faire un tour avec toi et qu’après quelque temps mes paupières se ferment, c’est que je suis bien. Je suis bien avec toi. Il ne faudra pas le prendre mal, non c’est que, comme je suis une personne très nerveuse en général, les personnes qui me font sentir bien, je vais dans les bras de Morphée... ou les tiens, ils sont plus chauds. Si tu me prends la main et que je la serre un petit peu, c’est dans la poche.
Quatrièmement, comme je te l’ai dit plus haut, je suis une personne nerveuse. En fait, c’est que je ressens tout plus fort dans mon petit cœur. Si tu as de la peine, je vais avoir plus de peine que toi. Je te le jure. Je ne te dis pas ça pour que tu ne te confies pas, c’est pour te dire que je suis empathique. Donc, il y a des matins où tout mon corps, ma tête, mes muscles, mes articulations me font souffrir. C’est là que tu interviens. Voici ce qui se passe : je manque d’air. Je ne suis pas capable de parler. Je pleure. Mon corps va trembler. Quelques rougeurs vont m’apparaître dans le coup. Même si cela n’arrive pas souvent, je ne veux rien te cacher. Il faudra me prendre fort dans tes bras, parce que quand ça arrive, j’ai l’impression que je tombe dans le vide. Je vais m’accrocher à toi et à ce moment, il va falloir m’aider à faire des respirations. Après que la crise soit passée, je vais être fatiguée, mais vraiment. Je vais devoir prendre un bain surement ou m’allonger quelques minutes. Mais, il ne faudra pas me laisser seule jusqu’à ce que je te le dise.
Dernièrement, si tu continues à lire ces lignes en te disant c’est qui cette folle, je t’en prie, ne te sers pas de moi. Mais si tu continues cette lettre en ayant de bonnes intentions, c’est correct. Donc, cinquièmement, ne garde rien pour toi qui te déranges. Je n’ai pas envie d’un amoureux qui pète des coches. Je vais faire de même, je vais te parler. Parler en se respectant, c’est primordial.
Ces mots sont peut-être mis dans un ordre maladroit, mais sache que je vais t’aimer. Je vais t’aimer du plus profond de moi-même. Je vais mal t’aimer, je peux te le dire tout de suite. Je ne suis pas parfaite, je te le jure. Par moment tu détesteras ce trop-plein d’attention que je vais te donner. Cette manie d’aimer autant et surement de travers s’explique par une raison bien simple : c’est simplement que si tu m’as apprivoisée tout doucement comme un murmure et que tu prends soin de moi, je vais t’aimer aussi fort, sinon plus que ce que tu crois.
Ce sont ces petits bouts de moi qui font la personne que je suis. Un aspect qui me caractérise bien ; c’est moi la petite fille de la campagne qui met des jupes en hiver à moins trente...
Je t’embrasse.
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