La rentrée scolaire a plusieurs bienfaits, autant sur les enfants que sur les parents. En effet, la rentrée nous permet de retrouver notre routine ainsi qu'un mode de vie plus équilibré. Toutefois, avec la rentrée viennent aussi quelques inconvénients, tels que l'intimidation.

Je me rappelle comme j'étais anxieuse, quand j'étais plus jeune, à l'idée de ne pas être acceptée par les autres. Comme j'étais nerveuse à l'idée d'être « la rejet » qui n'aurait pas d'amis et qui serait victime des paroles blessantes de la part des autres élèves.

Tous les commentaires désobligeants en font partie, du très cru : « t'es bin conne », au plus subtile : « ouin, elle aurait pu mettre un chandail moins serré ». Plusieurs gestes, ou absences de gestes comme l'ignorance intentionnelle, sont aussi considérés comme de l'intimidation, tels que de faire trébucher quelqu'un ou de voler ses biens personnels. Avec l'essor des réseaux sociaux, la cyberintimidation est aussi de plus en plus facile, les intimidateurs percevant moins les conséquences à travers leur écran.

L'intimidation est un sujet sensible.

Elle ne disparait jamais réellement; elle est présente autant chez les enfants que chez les grands. L'intimidation atteint malheureusement souvent ceux qui sortent du lot. Ceux qui ont un style hors du commun et qui se démarquent dans une foule.  De ce fait, elle semble résulter d'une peur de ce qu'on ne connaît pas ou d'une certaine jalousie de ne pas être en mesure de faire de même. L'intimidation a des effets terriblement néfastes sur un individu, les paroles qu'on lui jette restant gravées dans sa mémoire pendant une longue période de temps.

En effet, les commentaires balancés banalement à une personne peuvent rester ancrées en elle pendant plusieurs jours, mois, voire années. L'individu reçoit ces paroles, puis les analyse et finit malheureusement par être persuadé qu'elles sont réelles. Cette personne finit donc par croire que l'intimidateur a raison et s'isole. Cela peut avoir énormément de répercussions sur une personne : anxiété, insomnie, sentiment d'exclusion, isolement, mutilation et idées suicidaires.

Être témoin d'intimidation.

Si vous n'avez jamais été victime d'intimidation, alors vous avez presque certainement déjà été témoin. Pour ma part, j'en ai surtout vue au secondaire envers les gens qui sortaient de l'ordinaire, ayant leur style bien à eux. J'en ai aussi été témoin en tant qu'animatrice, des jeunes venant me voir en pleurant parce que les amis les ignoraient ou ne voulaient pas jouer avec eux. J'ai aussi vu de l'intimidation dans les écoles primaires, en tant que suppléante. Les jeunes se font continuellement traiter de « fife », ce à quoi je réponds d'abord que ce n'est pas une insulte.

Lorsque nous sommes témoins, il faut savoir agir.

Si vous ne l'aviez pas encore deviné, l'intimidation me touche beaucoup.

Je trouve tellement dommage que nous ne soyons pas en mesure de tout simplement nous aimer les uns les autres. Bien sûr, il arrive de s'entendre moins bien avec certaines personnes et c'est tout à fait normal. Cependant, je ne pense pas que cela justifie de les rendre malheureux, de les dénigrer ou de leur faire ressentir que leur valeur est moindre.

J'ai d'ailleurs fait du bénévolat pour aider à contrer l'intimidation. J'ai été assistante de recherche pour le développement d'une application qui épaule les jeunes victimes d'intimidation. Un magnifique projet!

Je crois que si chacun y mettait des efforts, l'intimidation et la cyberintimidation pourraient diminuer. Je crois que dans la société d'aujourd'hui il est nécessaire d'accueillir la diversité de tout genre, que ce soit sexuelle, culturelle ou physique. Il est possible de réduire l'intimidation, il suffit d'en parler! Expliquer en quoi consiste l'intimidation, évoquer des stratégies, pour les victimes ou témoins, et parler ouvertement des impacts négatifs permet de conscientiser les jeunes.

Aimons-nous et apprécions nos différences.

Source de l'image de couverture : Unsplash
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