J’ai toujours apprécié Claude Legault pour son jeu d’acteur humaniste et près de la réalité. J’avais été éblouie par 19-2 et sincèrement, je ne pensais pas qu’une autre série le mettant en vedette me séduirait autant. Mais oui, ça se peut et ça s’appelle Cerebrum. La nouvelle série de Richard Blaimert, à qui l’ont doit aussi Hubert & Fanny, Nouvelle adresse ainsi qui Les hauts et les bas de Sophie Paquin. Cerebrum est disponible depuis jeudi dernier, sur la plateforme tou.tv EXTRA* de Radio-Canada.
L’histoire se déroule autour du psychiatre Henri Lacombe (Claude Legault) et de sa femme, Anne Beaulieu (Évelyne de la Chenelière) qui est psychologue. Le matin, Anne lui demande d’aller souper au restaurant le soir même pour lui parler d’une nouvelle. Mais quelle nouvelle exactement ? Bonne ou mauvaise? On ne le saura jamais, car elle ne se présente pas au rendez-vous le soir venu, et c’est loin d’être dans ses habitudes. S’ensuivra l’enquête des crimes majeurs orchestrée par Simone Vallier (Christine Beaulieu).
La famille, les amis, et même les patients des deux médecins seront chamboulés par la disparition d’Anne. Avec Cerebrum, on creuse l’univers de la santé mentale. On a souvent exploré cette facette dans certaines séries et c’était bourré de stéréotypes. Avec Cerebrum, le jeu de maitre de l’auteur est à son meilleur, soit de nous faire comprendre un peu plus cette facette de leur quotidien avec authenticité.
Claude Legault et Christine Beaulieu se partagent l’écran avec brio et à cela s’ajoute une majestueuse brochette d’acteurs. Chacun des personnages de second plan est interprété avec une justesse désarmante. Vraiment, tous les personnages secondaires sont attachants et apportent une profondeur au scénario principal avec leur mal de vivre et leur fragilité. Mention spéciale à Sonia Vachon, Marianne Verville et Linda Sorgini.
Dans Cerebrum, l’histoire se tisse à un rythme quelque peu lent, c’est la signature de Blaimert, et comme toute bonne enquête télévisuelle, on aime faire nos propres prédictions à savoir qui seront les principaux suspects. À force d’avancer dans les épisodes, plusieurs éléments d’enquête sont dévoilés, sans grand flafla à l’eau de rose comme d’autres émissions de ce genre. Ici, on est très près de ce qui se passe vraiment lors d’une disparition et c’est ce qui fait qu’on embarque dès les premiers instants.
On fait de la bonne télé au Québec!