À l'invitation de la Tohu et représentant le blogue Le Cahier, j'ai assisté hier à la première nord-américaine du spectacle, Celui qui tombe du Centre Chorégraphique National de Grenoble. Le spectacle, un heureux mélange de cirque moderne et de danse contemporaine, dure une heure que nous avons passée sur le bout de nos chaises, hypnotisés et captivés par le jeu d'équilibriste des interprètes.
Le metteur en scène et chorégraphe , Yoann Bourgeois a conçu un dispositif scénique impressionnant soit un plateau de six mètres sur six mètres en bois massif. Ce plateau se transforme tantôt en palissade, tantôt en balançoire parce qu'il est suspendu, par des câbles, à deux mètres du sol et qu'il descend, remonte, bascule à la renverse, tangue et tourne en accéléré autour de son pivot central. Les interprètes sont à la merci du mouvement de cette plateforme ce qui les oblige, pour s'y accrocher, à marcher, courir, sauter, grimper et danser. Pour garder leur équilibre et éviter de tomber, les acrobates doivent se mesurer aux forces centrifuges et centripètes.
Yoann Bourgeois, lui-même acrobate, acteur, jongleur et danseur, a développé, dans ses créations récentes, un intérêt particulier pour la relation du corps et de la force où, comme il le mentionne, l'acteur cherche à garder son équilibre et à atteindre un point de suspension. Ce défi d'équilibriste qu'il lance aux interprètes n'a pas été sans me rappeler, à petite échelle, nos jeux d'enfants où nous nous relancions à savoir qui garderait son équilibre le plus longtemps!
Allez voir ce spectacle tout en finesse où la souplesse, le sens de l'équilibre, l'adresse et le jeu des six interprètes, trois femmes et trois hommes, nous fascinent du début à la fin.
Celui qui tombe est présenté à La Tohu jusqu'au 17 mars. Cliquez ICI pour vous procurer des billets pour les 3 prochaines représentations!