Ben oui, je m’ennuie de toi mon petit homme. Parce que même si je sais que tu es bien chez ton papa, et même si je sais qu’il s’occupe de toi, tu n'es pas ici, dans mes bras. Parce que quand il te borde, peut-être qu’il ne porte pas attention à tous les petits détails que maman aperçoit. Peut-être qu’il te laisse plus libre et qu’il est moins sur toi à te surveiller constamment.

Ce soir, tu me manques, mais je serais menteuse de dire que ce n’est que ce soir. Depuis que t’es parti vendredi soir que je guette la porte en espérant que tu reviennes. Parce que c’est dur de se faire à l’idée de ne pas participer à tous les moments, les fous rires, les petits bobos et les gros. C’est dur pour mon cœur de maman de devoir lâcher prise, de force, sur toi.

Habituellement, ça va. J’arrive à me faire à l’idée. Je prends la semaine pour remettre la maison en ordre, prendre soin de mon couple, prendre soin de moi. J’arrive à t’imaginer heureux et enjoué. Parce que je sais que tu l’es. Mais c’est plus fort que moi, mes pensées reviennent à la charge rapidement, chaque fois que tu pars. Et si je manquais quelque chose d’important?

En vrai, je m’en fiche de prendre du temps pour moi. Je suis mère. Je m’occupe bien mieux du monde qui m’entoure que de moi même. Quand tu n'es pas là, je dois trouver quelqu’un d’autre à m’occuper. Et à l’âge qu’est rendu ton beau-père, ça ne fonctionne pas toujours disons... ahah!

Passer devant ta chambre, fermer la porte pour moins ressentir le manque de ta présence. Repasser devant ta chambre, ouvrir la porte pour sentir ton odeur. Repasser devant ta chambre et entrer, puis m’assoir sur ton lit. Plier ta doudou et replacer ta couverture. Replier ta doudou et caresser tes toutous préférés. Sortir de ta chambre avec un petit (gros) motton dans la gorge, me demandant si un jour je vais me faire à l'idée. Arriver dans le salon et m'asseoir pour me remémorer ton rire en boucle dans ma tête. Sortir de la lune et me dire que tu es ce qui m'est le plus cher au monde. Prendre mon cellulaire et regarder des photos de toi. Fermer mon cellulaire parce que ça empire mon état. Ouvrir mon cellulaire et appeler papa. Demander comment tu vas. Ne pas vouloir (mais vouloir plus que tout) te parler pour ne pas chambouler ta semaine chez ton papa. T'entendre en fond de discussion, rire et changer de voix pour faire parler tes personnages préférés. Fermer le téléphone et avoir le coeur un peu plus léger.


Je donnerais tout pour te voir à tous les jours. TOUT!

Quand tu vas revenir, je vais être entière. Je vais trouver que tu as grandi, je vais te demander de me raconter ta semaine chez papa. Je vais profiter de chaque description que tu donneras. Je vais te gober du regard et te manger les oreilles. Je vais te dire que je t'aime PLUS et on s'obstinera sûrement parce que tu diras que c'est toi qui aimes plus, comme d'habitude. La vérité c'est que je t'aime tellement que parfois mon coeur se serre dans ma poitrine. Je t'aime tellement que je dois apprendre à faire confiance et te laisser aussi passer de bons moments avec ton papa.

Source de la photo de couverture: Unsplash
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